Depuis leur prise du pouvoir, les putschistes retiennent captif le président déposé Mohamed Bazoum ainsi que sa famille. Les appels à sa libération n’ont jusque-là pas porté de fruit.
Mohamed Bazoum, le chef d’État nigérien déposé lors du dernier coup d’État, aurait tenté de s’enfuir vers le Nigeria voisin. C’est ce qu’ont indiqué les nouvelles autorités militaires du pays dans un communiqué lu à la télévision nationale (ORTN), tard dans la nuit d’hier jeudi, et relayé par l’Agence de presse du Niger (APN).
Selon le communiqué, Bazoum et sa famille, leurs 2 cuisiniers et 2 éléments de sécurité sont mis en cause dans cette tentative d’évasion intervenue aux environs de 3 heures du matin. Ils devaient gagner un véhicule banalisé stationné aux abords du palais présidentiel, lequel devrait les conduire à la périphérie nord de Niamey où les attendaient 2 hélicoptères appartenant à une puissance étrangère. De là, ils devaient être exfiltrés à Birni Kebbi au Nigeria, détaille l’APN.
Le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) évoque un « plan de déstabilisation » du Niger qui s’est soldé par un échec. Il déclare avoir procédé à des arrestations et à l’ouverture d’une enquête. D’après RFI, des proches de Bazoum ont indiqué plus tôt dans la journée d’hier que l’ex-président aurait été séparé de sa famille en pleine nuit.
Pour rappel, depuis bientôt 3 mois, Mohamed Bazoum, son épouse et son fils sont en résidence surveillée, gardés par les putschistes qui l’ont renversé le 26 juillet et qui détiennent désormais les rênes du Niger.
Les menaces, sanctions et multiples appels à la libération et au rétablissement de l’ancien président dans ses fonctions ont été vaines. La CEDEAO, qui a mis en suspens l’option militaire en vue de rétablir l’ordre démocratique dans le pays, privilégie depuis lors la voie diplomatique pour une solution négociée à la crise qui perdure.
Agence ecofin
