Discours de Fodé Mohamed Soumah, président de la GéCi –

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Guinéennes, Guinéens, mes chers compatriotes,

L’année 2023 s’achève avec un drame national qui a entrainé des pertes en vies humaines, de nombreux blessés et des dégâts matériels considérables.

 

C’est dans ce contexte de communion et de questionnements, que je vous présente mes vœux 2024 dans la concorde nationale, la justice sociale, la vérité et la paix.

 

Mes pensées pieuses à nos illustres devanciers et aux personnes décédées. Ma compassion aux familles endeuillées. Ma solidarité aux blessés et à ceux qui ont beaucoup/tout perdu.

 

J’ose espérer que les autorités s’activent à la réparation sociale pour apaiser les cœurs meurtris.

 

L’élan de solidarité démontrée à ce jour est un indicateur fort qui va au-delà des clivages et des frontières. Aussi, ma gratitude éternelle à tous ceux qui se sont impliqués pour la circonstance.

 

Quelques semaines après ce désastre, les Guinéens s’étonnent de l’absence des sanctions immédiates, en marge de l’enquête qui pourrait prendre du temps.

 

Les responsabilités doivent être situées par rapport au dispositif/protocole sécuritaire en cas d’urgence absolue, pour un site entouré d’habitations. Ces endroits sensibles disposent obligatoirement d’outils leur permettant d’anticiper et de sonner l’alerte pour limiter les dégâts.

 

C’est dans ce contexte que le manque d’équilibre de l’information a favorisé des discours démagogues et les rumeurs les plus folles dès la catastrophe annoncée.

 

Il est temps d’informer la population pour la préparer sereinement aux lendemains difficiles, car l’apport des pays voisins en carburant ne peut pas être pérenne. La pénurie tout comme les délestages et l’augmentation non justifiée du prix du carburant sont envisageables.

 

Dans le cas d’espèce, les économies se font sur le train de vie de l’Etat et autrement, mais pas sur le dos des populations exsangues.

 

J’espère que les travaux entrepris dans les établissements scolaires impactés sont en phase de finalisation, pour la reprise des cours dans quelques jours.

 

Concomitamment, c’est le rôle de l’Etat de veiller à encadrer cette période délicate contre les délinquants de la misère sociale. Planifier la desserte de courant pour l’activité économique et pendant la CAN. Puis démarrer la délocalisation du dépôt dans un endroit loin des habitations, avec un dépotage/distribution du carburant en continu sous d’autres formes.

 

C’est au prix de la vérité, de la réparation et de la rigueur que nous pourrions mieux aborder 2024, en attendant que justice soit faite.

 

Certes, les projecteurs sont braqués sur la guerre au Proche-Orient et en Europe ! Ce qui semble arranger notre CNT qui tarde à présenter une Constitution et ses scribes depuis bientôt 2 ans de fonctionnement. Quid du fichier électoral et le retour à l’ordre constitutionnel, face aux engagements pris avec la CEDEAO ? Alors que la Loi de Finances Initiale 2024 ne prévoit pas l’organisation des élections en cours d’année.

 

Pendant ce temps, le Burkina Faso qui est dans la même situation que la Guinée, a réalisé son opération de toilettage en quelques jours. Allons-nous continuer à payer des gens à ne rien faire ou qui ne servent à rien ? Qui veut jouer aux prolongations ou torpiller la transition ?

 

Mes vœux les meilleurs pour une bonne et heureuse année 2024, à commencer par la santé.

 

Fodé Mohamed Soumah

 

Président de la Génération Citoyenne « GéCi »