On s’était retrouvé devant une véritable boucherie humaine estime Fatou Sikhé Camara –

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Les témoins continuent à se relayer devant la barre du tribunal criminel de Dixinn delocalisé à la Cour d’appel de Conakry. L’ancienne directrice de l’hôpital national Donka à l’époque du massacre de 2009 a expliqué ce qu’elle a vécu ce jour

 

Madame Fatou Sikhé Camara a parlé d’une véritable boucherie humaine.

《 Ce jour 28 septembre 2009 , j’étais à la maison en train de profiter de cette journée qui avait été déclarée fériée , la première victime de l’hôpital national Donka vient de mon quartier par ce que je n’habite pas très loin. C’était le fils de notre imam . La famille est venue m’annoncer que leur fils est blessé . J’ai demandé qu’il se rende aux urgences de l’hôpital national Donka pour une prise en charge. Quelques temps après il y a eu des mouvements dans le quartier , de l’agitation et beaucoup de perturbations.

Les gens disaient que ça tire au stade. Comme j’ai l’habitude de faire, j’ai appelé l’ ambulancier du jour pour que je me rende afin de comprendre exactement ce qui se passe. L’ambulancier est venu me chercher à la maison et nous sommes partis immédiatement à l’hôpital. Je me suis rendue dans la salle des urgences et toutes les équipes étaient déjà mobilisées . Nous avons vu beaucoup de blessés arriver dans des états très insupportables. Heureusement, le chef de service et son équipe qui étaient là avaient bénéficié de formation avec le PCIR ( croix rouge) pour déclencher le plan d’urgence et le nombre a atteint 25 .

Au moment où j’arrivais ce chiffre était déjà atteint. Ce que nous avions vu ce jour j’étais vraiment sidérée. On s’était retrouvé devant une véritable boucherie humaine.

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GrandMinka