AICHA KINDIA: La déesse de la musique guinéenne à cœur ouvert

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Plusieurs artistes de la nouvelle génération sont en train de faire la fierté de l’Afrique. Parmi eux, la Guinéenne Aïcha Kindia, une valeur sûre de la musique. Elle est la vedette de la nouvelle chanson intitulée « La Guinée notre paradis » enregistrée avec d’autres stars guinéennes et qui a noté un succès phénoménal à l’occasion de la fête d’indépendance de la République de Guinée. 
 
Artiste confirmée, dotée d’une voix perçante qui capte toutes les attentions, ses chansons sont devenues des hits tendancieux dans les plateformes digitales, sans oublier sa beauté généreuse qui fait son charme à travers ses vidéos. 
 
En prélude à la sortie de sa nouvelle chanson prévue demain samedi 14 octobre, la chanteuse a accordé un entretien exclusif à Seneweb en revenant sur ses débuts et ses rêves.

 

 
Qui est Aïcha Kindia ?
 
Ce n’est pas évident de parler de sa propre personne, mais je réponds au nom d’Aissata Fofana à l’état civil, artiste chanteuse interprète et entrepreneuse guinéenne.
 
Appartenez-vous à une famille de griots ?
Je ne suis pas griotte et je ne viens pas d’une famille de griots. La musique est une passion pour moi depuis toute petite.
 
Vous faites partie des artistes les plus suivis en Afrique de l’Ouest. Qu’est-ce qui fait votre force ?
 
Je pense que ma force est divine et c’est grâce aussi à mon travail depuis le début de ma carrière professionnelle. Je travaille pour donner le meilleur de moi-même sur chaque œuvre musicale que je publie.
 
Comment vivez-vous la concurrence dans le milieu musical  ?
Je pense la concurrence est très positive ici en Guinée. Chacun trace son chemin. Certes, on se bouscule de temps en temps pour s’affirmer, mais après tout c’est le « game » comme on le dit dans le hip-hop. Moi, en tout cas, je m’en sors très bien, comme vous le voyez déjà sur mes sorties musicales. Les tubes que j’ai sortis depuis ma carrière ont eu un succès.
 
Votre prestation dans la chanson « La Guinée notre paradis » a fait le tour du monde. Comment s’est faite cette collaboration avec vos frères et sœurs guinéens ?
 
Ah ! « La Guinée notre paradis » était une très belle expérience réussie, un plaisir pour moi de participer à ce projet avec des frères et sœurs artistes guinéens. C’était bien la collaboration et surtout, j’étais très émue après la sortie du clip. J’ai vu la réaction des gens ; j’ai failli pleurer. C’était très émouvant et c’est l’occasion pour moi de dire merci à toutes ces personnes qui ont apprécié ma partition dans cette chanson.
 
Avez-vous sorti des albums sur le marché ? 

Pour l’instant, je n’ai que des singles, mais je suis en pleine préparation de mon tout premier album qui sera bientôt disponible cette année. Mes influences dans la musique ne sont pas si nombreuses. Il y a Fatou Linsan Barry –  paix à son âme – et Lega Bah surtout.
 
Était-il facile pour vous, au début de votre carrière, avec les membres de votre famille ?
 
Ce n’était pas facile, car au départ, ma famille s’opposait et ma mère ne voulait pas que je fasse de la musique. À l’époque, j’étais vendeuse d’arachides et de jus naturels. C’était avec cet argent que je soutenais ma maman en faisant de petits investissements dans la musique. Ma sœur aussi n’était pas d’accord, elle me disait souvent de ne pas prendre la musique au sérieux. Mais aujourd’hui, je dis  Al Hamdoulilah, ils me soutiennent entièrement.
 
Que pensez-vous de l’industrie musicale africaine ?
 
Je pense que l’industrie musicale africaine bouge hyper bien en Afrique anglophone où des maisons de disques font de gros investissements. Aujourd’hui, ils représentent fièrement l’Afrique au sommet du monde, contrairement à l’Afrique francophone où il y a un manque d’investissements et d’institutions pour booster la musique. 
 
Mais je pense qu’aujourd’hui, nous les artistes, nous avons compris le système et ça commence à fonctionner. Nous arriverons à rivaliser avec le reste du monde. L’avenir de l’industrie musicale mondiale se trouve en Afrique et c’est un grand défi que nous allons relever au fil du temps.
 
Quel est votre plus grand rêve dans la musique ?
Mon rêve, c’est d’être la prochaine « Mama Africa » de la musique africaine et être au sommet du monde comme Angélique Kidjo et surtout sortir mon premier album et avoir beaucoup de récompenses.
 
Vos projets  ?
 
Là, je suis sur mon premier album. Ensuite, créer ma fondation humanitaire pour venir en aide aux orphelins et aux plus démunis.

Avec seneweb

GrandMinka

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