Comment le Kremlin Propage une Désinformation Mortelle en Afrique –

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Aujourd’hui, le Global Engagement Center du département d’État des États-Unis montre que les services de renseignement russes fournissent un soutien matériel et des lignes directrices à une nouvelle agence d’information axée sur les relations entre l’Afrique et la Russie, baptisée « African Initiative », laquelle propage de la désinformation sur les États-Unis et les pays européens.

La campagne de désinformation du Kremlin en Afrique.

En plus de son personnel, African Initiative recrute dans la population africaine des journalistes, des blogueurs et des membres du public chargés de soutenir et d’amplifier le travail de l’organisation, autrement dit de renforcer l’image de la Russie et de dénigrer celle d’autres pays.

 

L’une des premières grandes campagnes d’African Initiative consiste à cibler les initiatives sanitaires américaines et occidentales sur le continent en diffusant une désinformation dangereuse dans ce domaine. La campagne vise à saper les projets de santé publique financés par les États-Unis dans toute l’Afrique, en diffusant tout d’abord de fausses informations au sujet de l’apparition d’une maladie virale transmise par les moustiques.

 

À partir de là, des propos complotistes seront relayés au sujet des sociétés pharmaceutiques occidentales, des actions philanthropiques dans le domaine de la santé et de la propagation des maladies en Afrique de l’Ouest et de l’Est.

 

Les acteurs en jeu

 

Le rédacteur en chef d’African Initiative est Artem Sergeyevich Kureyev, lequel est également directeur général d’Initsiativa-23, dont le siège social est un bureau situé à Moscou.

 

Certains membres d’African Initiative ont été recrutés parmi les entreprises en voie de désintégration qui appartenaient à Evgueni Prigojine.

 

L’organisation, qui possède déjà des bureaux locaux à Ouagadougou (Burkina Faso) et à Bamako (Mali), propose des évènements sur place.

 

Blanchir la désinformation du Kremlin pour lui conférer un caractère organique

 

African Initiative diffuse principalement sa désinformation et sa propagande par le biais de nombreux comptes de médias sociaux appartenant ou non à des marques. Parmi ses comptes principaux figurent « Africa Initiative » et « African Kalashnikov ».

 

L’organisation est très active sur son site web, afrinz.ru, et sur VKontakte, et elle utilise ces plateformes et d’autres amplifiées par divers comptes pro-russes.

 

La chaîne « Smile and Wave » populaire sur Telegram amplifie fréquemment le contenu d’African Initiative.

 

La manipulation de l’information d’origine étrangère reste une menace critique dans le monde entier, dans la mesure où les acteurs autoritaires, comme la Russie, y ont recours pour exacerber les divisions sociales, fausser le discours national et perturber fondamentalement la capacité des gens à prendre des décisions éclairées pour eux-mêmes et leurs collectivités. En soutenant ce réseau de désinformation, le gouvernement de la Russie nuit activement aux pays qu’il cible et à l’ensemble du continent africain.

 

Récemment, le Global Engagement Center du département d’État des États-Unis a révélé les moyens mis en œuvre par le Kremlin en vue de saper le soutien mondial à l’Ukraine en diffusant clandestinement de la désinformation en Amérique latine. La tactique principale de cette campagne consistait à blanchir le contenu produit par Moscou en passant par des individus et des groupes locaux de façon à donner l’impression que la désinformation et la propagande pro-Kremlin provenaient des collectivités où elles étaient diffusées. Cette opération ayant été perturbée, le gouvernement russe tente maintenant d’appliquer la même tactique en Afrique, avec un nouvel ensemble d’acteurs et d’entités.

 

La manipulation de l’information d’origine étrangère constitue une tactique dangereuse et déstabilisatrice, mais elle se révèle particulièrement néfaste lorsqu’elle porte sur des informations sanitaires. Cette campagne de désinformation du Kremlin doit prendre fin immédiatement avant qu’elle ne fasse peser un risque plus grand sur la sécurité sanitaire de l’Afrique.

 

Pour tout complément d’information, les médias sont priés de contacter le Global Engagement Center à GECMediaContacts@State.gov.

 

Source: Département d’État des États-Unis