La MAOG exige la libération des hauts cadres détenus et qualifie la CRIEF de déception

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La détention prolongée des anciens dignitaires du régime d’Alpha Condé préoccupe des organisations de la société civile en Guinée et même à l’international. Arrêtés le lendemain de la prise du pouvoir par le CNRD le 5 septembre 2021, Dr Ibrahima Kassory Fofana et plusieurs autres collaborateurs du Pr. Alpha Condé croupissent encore en prison.

 

La maison des associations et ONG de Guinée (MAOG) a Présenté mardi 11 juin 2024 un rapport où elle a décrit les circonstances de la prise du pouvoir et l’intérêt qu’avait suscité au sein des guinéens la mise en place de la CRIEF qui est devenue une <<désillusion totale.>>

Le document lu par Alpha Bayo, coordinateur national de la MAOG, a fait cas de plusieurs manquements dans la procédure d’inculpation de ceux qui étaient jadis les dirigeants du pays dont le <<manque de fondement juridique de l’arrestation des accusés, en flagrant délit,

Les recours injustifiés contre toutes les décisions de mise en libertés prononcées au profit de certains détenus dans les procédures pendantes par devant la CRIEF;

L’expiration des délais de détention provisoire;

Les mauvaises conditions d’arrestation et de détentions des accusés,>>.

Il y’a quelques mois en arrière, la cour de justice de la CEDEAO a été saisie pour qu’elle jette un regard sur la <<violation>> des droits des anciens dignitaires afin d’obtenir une <<réparation>> en leur faveur. A cet effet, une décision avait été rendue indiquant que leur arrestation était <<arbitraire.>> La Cédéao avait condamné donc I’Etat guinéen au paiement de 10.000 dollars au titre de dommage intérêt, et avait ordonné la libération <<immédiate>> des détenus.

<<Malheureusement, I’Etat guinéen a refusé d’appliquer cette décision de la cour de Justice de la CEDEAO pourtant membre fondateur de
I’instance sous-régionale>>, déplorent les acteurs de la MAOG.

Ainsi, ils sollicitent la <<libération pure et simple, ou sous contrôle judiciaire de tous les détenus politiques jusqu’à ce que les enquêtes sérieuses soient menées par l’inspection générale d’Etat ou tout autre organe habilité à cet effet, en vue d’établir la culpabilité ou pas des accusés afin de
déclencher l’action judiciaire.>>

Ensuite, Alpha Bayo et ses collaborateurs ont demandé la <<réforme profonde de la CRIEF à travers son indépendance, sa neutralité et son impartialité ;
Le Respect des décisions de justice rendues par les juridictions nationales et supranationales (Décision de la cour de justice de la CEDEAO);
Le jugement des prévenus dans les délais raisonnables (le droit pour chaque personne d’être jugée dans un délais raisonnable):
Le respect des délais de détention provisoire selon les lois en la matière ;
Le respect du principe de la présomption d’innocence;
L’impartialité dans les poursuites judiciaires et non uniquement contre les personnalités gênantes;
La garantie de la sécurité de tous les acteurs socio-politiques même ceux qui se trouvent en exil>>, a indiqué le rapport.