La Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF) s’est-elle autosaisie du dossier des fameux 2 millions de dollars « amputés » du budget de la Primature pour l’achat d’un terrain au nom de l’ambassade de Guinée à Addis-Abeba ?
À la veille de la commémoration de son indépendance et de sa souveraineté recouvrée le 2 octobre prochain, la Guinée, l’un des premiers pays africains à accéder à l’indépendance en 1958, ne dispose toujours pas d’un terrain propre à abriter sa représentation diplomatique dans la capitale de l’Afrique et siège de l’Union africaine, Addis-Abeba !
Si l’on suit en tout cas la logique des « amputeurs » de budget et l’urgence souveraine qui a nécessité cette « amputation » qui n’est ni plus ni moins qu’un détournement de fonds, puisque ces 2 millions de dollars auraient été détournés de leur destination initiale. Les économistes apprécieront.
Un fait suffisamment préoccupant pour que la CRIEF du procureur spécial Aly Touré, connu pour ses investigations à géométrie variable, accepte de s’autosaisir, afin de préserver le… panafricanisme du premier président guinéen, le camarade Ahmed Sékou Touré, et l’empêcher de se retourner dans sa tombe.
Cette affaire rocambolesque mérite une attention particulière. D’aucuns estiment que la somme correspondrait à l’achat d’un terrain normal d’habitation, d’environ 900 m² (30×30) dans la capitale éthiopienne. Un terrain bien trop petit pour une ambassade et, à ce prix, outrageusement surévalué.
Il semble que certains aient oublié que le Général Mamadi Doumbouya a déclaré sans équivoque que sa main ne tremblerait point face aux affaires de corruption. Surtout que cette « affaire » engage la souveraineté du pays depuis… 1958. D’où la nécessité d’ouvrir une enquête pour lever toutes les équivoques et ambiguïtés, dès le retour (d’une de ses ballades au Botswana) du procureur spécial Aly Touré !
Source : nouvelledeguinee
Abdou Marco