Depuis ce dernier espérait obtenir une naturalisation, que sa collègue de travail sauvée appelait aussi de ses vœux. Fin 2023, il n’en est toujours rien. Pire, ce dernier a cru bénéficier du sésame, en février dernier. L’ancien commis de cuisine avait reçu un mail de la préfecture de l’Isère le félicitant d’avoir obtenu la nationalité française.
Mais voilà, Mamoud attend ses papiers pendant plusieurs mois mais ne voit rien venir, comme le raconte France Bleu Isère. Sans nouvelles, il se rend à la préfecture fin octobre et découvre qu’en réalité c’est un homonyme qui a obtenu des papiers français et pas lui. Un autre Mamoud Diallo a bien obtenu la naturalisation… mais lui reste « sur le carreau ».
Informé de la situation, le préfet, dans un courrier obtenu par France Bleu Isère, a expliqué qu’il accorde au jeune homme une carte de séjour de dix ans. Ce dernier peut également redéposer une demande de naturalisation qui « sera examinée dans les plus brefs délais. »
Une décision préfectorale qui ne convient pas aux proches du jeune Guinéen. « Non, ça ne suffit pas. Je pense que Diallo mérite, comme d’autres, d’obtenir cette nationalité française de manière définitive. Il faut savoir que ce titre de séjour va certes lui permettre de travailler pendant dix ans. Mais il a toujours une épée de Damoclès au-dessus de la tête, comme beaucoup de jeunes qui sont dans son cas », regrette Stephan Poulle, l’un de ces mentors auprès de la radio locale.
Le « héros du Vercors », lui ne renonce pas, bien au contraire. « Quand on est passé par là où il est passé, on doit avoir de l’espoir tout le temps. Sinon on tient pas le coup », rappelle son ami, qui compte continuer à l’aider dans son combat administratif.
In leparisien.fr