La salle de conférence du Gouvernorat de Mamou a vibré ce lundi au rythme d’une initiative cruciale pour la santé et le bien-être des femmes et des filles de la région. Trente (30) familles, identifiées comme des « modèles » pour leur engagement, ont participé à une session de renforcement des capacités dans la lutte acharnée contre les mutilations génitales féminines (MGF) et les mariages d’enfants. Ces pratiques, reconnues comme profondément néfastes, continuent de miner la santé et l’avenir de nombreuses jeunes vies.
Interrogée sur l’importance de cette formation, Mme Kadiatou Bailo Soumano, Inspectrice Régionale de la Promotion Féminine, de l’Enfance et des Personnes Vulnérables de Mamou, a souligné la détermination de ces familles. « Il s’agit de trente (30) familles modèles qui sont déterminées dans la lutte contre les mutilations génitales féminines et les mariages d’enfants et acceptent que ce sont des pratiques néfastes qui nuisent à la santé des femmes et des filles, » a-t-elle expliqué.
Ces familles ont été spécifiquement formées pour devenir des animateurs de changement au sein de leurs communautés. L’objectif est qu’elles puissent sensibiliser d’autres familles, les aidant à reconnaître les dangers des MGF et des mariages d’enfants, et à finalement abandonner ces pratiques. « Après le renforcement des capacités, ils vont descendre sur le terrain pour aller sensibiliser les familles qui sont dans ces communautés, » a précisé Mme Soumano. Une fois l’acceptation acquise, des « déclarations d’abandon » formelles seront organisées dans ces communautés, marquant une étape décisive. Ce projet, démarré en 2023, s’inscrit dans la durée pour un impact durable.
Mme Soumano a également insisté sur l’importance de la restitution des connaissances acquises. Elle a prodigué des conseils clairs aux participants : « Ce que j’ai conseillé à ces animateurs, c’est d’aller restituer ce qu’ils ont eu à apprendre dans cette salle parce qu’ils ont été outillés sur les techniques d’animations et comment faire la synthèse des vidéos qu’ils vont produire et qui seront diffusées dans ces communautés. » L’ambition est claire : « Qu’on arrive d’ici la fin de l’année à faire la déclaration d’abandon de ces pratiques néfastes dans ces communautés ciblées par le projet. »
Cette initiative est le fruit d’une collaboration stratégique entre l’inspection régionale de la promotion féminine, de l’enfance et des personnes vulnérables, l’IST Telico et la maison mère, bénéficiant de l’appui technique et financier essentiel de l’UNFPA. Un pas de plus est franchi à Mamou vers un avenir où chaque fille pourra grandir en toute sécurité et intégrité.
Karamoko Diallo, Mamou