Accueil POLITIQUE Visite surprise : Doumbouya fait irruption au ministère de l’Enseignement supérieur
Le chef de l’État guinéen a marqué sa présence lundi dans plusieurs institutions clés de la capitale, combinant exercice physique matinal et diplomatie institutionnelle dans une démarche qualifiée d’inhabituelle par les observateurs politiques.



Débutant sa journée par une marche dans les rues de Kaloum, le Général Mamadi Doumbouya a fait escale au ministère dirigé par Alpha Bacar Barry, actuellement à la tête du Conseil des ministres du CAMES. La timing de cette visite coïncidait avec une session stratégique du bureau exécutif de cette institution panafricaine, où se discutait le programme d’action du responsable guinéen.
L’implication de la Guinée dans cette organisation continentale, spécialisée dans la coordination des politiques d’enseignement supérieur africaines, reflète les ambitions éducatives affichées par l’administration actuelle. Le pays mise sur le développement d’infrastructures universitaires d’excellence comme levier de développement.
La seconde étape présidentielle s’est déroulée dans les bureaux du Premier ministre Amadou Oury Bah, fraîchement rentré d’Abidjan où il avait assisté aux cérémonies du 64ème anniversaire de l’indépendance ivoirienne. Ces discussions bilatérales entre les deux plus hautes autorités exécutives ont également abordé l’épineux dossier de la réhabilitation du site de Dar-es-Salam.
Cette question environnementale majeure cristallise les préoccupations des habitants de la capitale, confrontés depuis des années aux nuisances de cette décharge située en zone urbaine dense. Les autorités cherchent des solutions durables pour son déménagement.
Cette sortie présidentielle s’inscrit dans la lignée des déplacements réguliers du chef de l’État dans la commune abritant le siège du pouvoir. Accueilli chaleureusement par la population rencontrée sur son parcours, le Président cultive cette image d’accessibilité directe avec les citoyens.
Au-delà de l’aspect communicationnel, ces visites impromptues dans les institutions gouvernementales illustrent un style de gouvernance basé sur le contrôle personnel des dossiers prioritaires et le maintien d’un lien constant entre l’exécutif et ses administrés.
Sékou Sylla