Devant des journalistes, Donald Trump se targue de se faire appeler le « président de l’Europe »

0
2

Devant la presse américaine lundi, le président des États-Unis a assuré que plusieurs dirigeants européens l’appellent ainsi, « en plaisantant ».

« C’est un honneur. » Aux États-Unis, Donald Trump s’est vanté d’être surnommé, en coulisses, le « président de l’Europe » par ses homologues du Vieux Continent. Il l’a affirmé lundi 25 août, devant une poignée de journalistes venus l’interroger dans le Bureau ovale. L’extrait de cette rencontre a été publié sur le réseau social X par le journaliste américain Aaron Rupar. « Ils respectent votre président au point de m’appeler en plaisantant ‘le président de l’Europe' », a déclaré le président américain.

Ces « ils » mentionnés par Donald Trump font référence aux dirigeants européens : le Français Emmanuel Macron, le Britannique Keir Starmer, l’Allemand Friedrich Merz, l’Italienne Giorgia Meloni, le Finlandais Alexander Stubb ainsi que la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen et le secrétaire général de l’Otan, Mark Rutte. Ils s’étaient tous rendus à Washington le 18 août dernier, pour se tenir aux côtés de Volodymyr Zelensky afin d’évoquer la situation en Ukraine. « C’est un honneur, j’aime ces gens, ce sont des gens bien, de grands dirigeants », a poursuivi Donald Trump dans son commentaire, une semaine après leur venue.

« Position de force »

« Nous n’avons jamais eu un cas où sept plus, en réalité 28, voire […] 38 pays [européens et autres] étaient représentés ici l’autre jour », a ajouté Donald Trump face aux journalistes, lundi. En rencontrant le président russe, le 15 août dernier, et en tentant de trouver un règlement au conflit ukrainien, le président américain s’est imposé comme un acteur diplomatique incontournable. Le 18 août dernier, il n’a pas hésité à interrompre sa rencontre avec Volodymyr Zelensky et les sept dirigeants européens pour avoir un échange téléphonique avec Vladimir Poutine, dans le but d’organiser une rencontre entre les présidents russe et ukrainien.

« Donald Trump est en position de force dans les négociations, car la Russie a plus peur des Américains » que des dirigeants européens, analysait, sur franceinfo, Tara Varma, chercheuse en politique étrangère de la France et de l’Europe à la Brookings Institution de Washington.

« Je leur demande de passer à 5%, ils passent à 5% »

La décision, en juin dernier, des pays membres de l’Otan de consacrer 5% de leur PIB à leur défense d’ici 2035, est une autre raison pour laquelle le milliardaire américain considère avoir une grande influence auprès des Européens. Donald Trump avait célébré « une grande victoire pour tout le monde ». Les alliés vont « très bientôt » dépenser autant que les États-Unis, s’était-il réjoui. « Je leur demande de passer à 5% depuis des années, et ils passent à 5%. C’est énorme […]. L’Otan va devenir très forte avec nous », avait encore souligné le président américain.

Autant de faits d’armes dont se targue Donald Trump pour faire ses déclarations sur « le président de l’Europe ». La Commission européenne n’a pas souhaité faire de commentaires, rapporte le site Euractiv(Nouvelle fenêtre).

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici