Un sursis pour Singleton, une vie perdue pour toujours: un verdict qui divise l’opinion

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L’artiste guinéen Mohamed Seydou Bangoura, connu sous le nom de scène Singleton, a été fixé sur son sort judiciaire ce mercredi. Poursuivi pour homicide involontaire, il échappe à l’incarcération et s’en sort avec une peine d’un an d’emprisonnement assorti de sursis, ainsi qu’une amende de 10 millions de francs guinéens.

À cela s’ajoute une condamnation au paiement de 900 millions GNF au titre de dommages et intérêts à la famille de la victime, M. Mohamed Traoré.

Mais cette décision soulève l’indignation. Comment peut-on parler de justice lorsque la mort d’un homme est soldée par une peine symbolique ? La question mérite d’être posée, car au-delà du caractère involontaire de l’acte, une vie a été arrachée, brutalement, définitivement. Et l’auteur, bien que reconnu coupable, ne passera pas un seul jour derrière les barreaux.

Pour beaucoup, cette sentence laisse un goût amer. Elle alimente un sentiment d’impunité, comme si certaines figures publiques pouvaient bénéficier d’un traitement de faveur au détriment du principe fondamental d’égalité devant la loi. L’émotion est vive, la colère palpable, surtout au sein de l’opinion qui attendait un verdict exemplaire, à la hauteur de la gravité des faits.

La justice guinéenne, en rendant ce jugement, ouvre un débat sensible : celui de la responsabilité et de la valeur accordée à la vie humaine dans nos juridictions. Singleton reste libre, mais une famille pleure un fils, un frère, un père. Une sentence qui soulage un homme, mais qui blesse une société.

Abdoulaye Sankon, depuis Amiens,  France 

 

 

 

 

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