Mamadi Doumbouya officialise sa candidature dans un climat de forte mobilisation

L’incertitude a pris fin ce lundi après-midi. Le président de la transition a déposé son dossier de candidature à la Cour suprême pour le scrutin présidentiel fixé au 28 décembre prochain, marquant ainsi un tournant historique dans la vie politique guinéenne.

Son arrivée au siège de la haute juridiction, situé à Camayenne, a donné lieu à des scènes d’effervescence populaire. Habillé d’un boubou traditionnel, portant ses célèbres lunettes teintées et un bonnet blanc, le dirigeant en exercice a salué la foule venue en nombre, encadrée par un important déploiement des forces de sécurité.

Cette décision, attendue depuis des semaines par l’opinion publique, intervient plus de quatre ans après la prise du pouvoir par l’homme qui a renversé Alpha Condé alors qu’il commandait les forces spéciales. Il avait alors promis de rétablir l’ordre démocratique dans le pays.

La validation définitive des candidatures relève désormais de la Cour suprême qui procédera à l’examen minutieux de l’ensemble des dossiers soumis. Le vainqueur du scrutin sera investi pour un mandat de sept années.

Jusqu’à présent, quatre autres prétendants ont franchi les portes de la haute juridiction pour soumettre leur dossier. Parmi eux figurent Lansana Kouyaté, qui a dirigé le gouvernement par le passé et préside le PEDN, Ousmane Kaba, ex-titulaire de portefeuille ministériel et ancien parlementaire à la tête du PADES, ainsi que Faya Lansana Millimouno du Bloc Libéral. Une seule femme, Makalé Camara du parti FAN, complète pour l’heure cette liste de candidats déclarés.

L’entrée dans l’arène électorale du chef de l’État redéfinit considérablement les équilibres de la compétition à venir et place ses adversaires face à un défi de taille.

Sékou Sylla