C’est tout simplement à la fois impardonnable et une atteinte grave à la mémoire des hommes et femmes qui ont hissé haut la culture guineenne depuis l’accession du pays à l’indépendance il y’a de cela 65 ans qu’on ne puisse pas montrer du doigt un palais culturel en Guinée.
Qui parmi la première génération de fonctionnaires en République de Guinée a oublié les efforts consentis par les ballets africains pour cimenter leur fonctionnement. Des anciens qui en savent quelque chose dans ce que je rappelle se souviennent déjà. Mais , au-delà de ces ballets africains de Guinée .
Des voix artistiques de Sory Kandia Kouyate, Demba Camara du Bembeya Jazz , des orchestres régionaux ont valablement exporté le rouge, jaune et vert de la Guinée dans le monde . Malheureusement de toutes ces prouesses réalisées par ces nombreux acteurs de l’art musical aucun d’eux n’aura joué dans un palais de la culture, faute à l’inexistence pourtant ailleurs plusieurs d’entre eux l’ont fait dans des capitales du monde.
Comment ne pas toucher le fond du gouffre culturellement parlant si les » Hommes » dudit domaine n’ont pas leur maison commune ? Sans risque de se tromper , la descente aux enfers est inévitable. Pour preuve, combien d’artistes se retrouvent aux abois après un concert sur l’esplanade du palais du peuple ou sous un chapiteau.
En vérité, force est de reconnaître que les composantes de la culture guineenne sont en souffrance et cela est dû au manque d’infrastructures pour leur entité. De l’indépendance à nos jours , pourquoi des autorités de ce pays se sont mosquées de la sphère culturelle en Guinée en se tapant des châteaux ça et là en réduisant l’acteur culturel à la mendicité ? Pourquoi des belles choses à l’allure collective ne sont pas une priorité pour nos dirigeants ? Ces détenteurs de l’art méritent mieux à mes yeux. La culture est belle , instructive et demeure un facteur d’intégration rapide.
Malheureusement, ici ceux et celles qui font d’elle une puissante arme pour la conquête du monde culturement peinent depuis 65 années à conquérir leur propre public dans un palais de la culture dont les régimes qui se suivent ont dû mal à sortir de terre . Néanmoins, on se demande encore si la politique culturelle du premier régime n’était pas mieux jusqu’en 1984 ? Ce qui est sûr après six décennies et demie contrairement à plusieurs pays sur le continent la République de Guinée n’a toujours pas un palais de la culture.
Mathé BAH