Un dicton populaire chez nous dit que « si quelqu’un se plaint des souris dans sa maison, il ne devrait pas lésiner de voir à protéger les odeurs qui les attirent. » C’est sous cet angle qu’il faut voir le rôle que jouent les missions de contrôle et de surveillance des travaux routiers en Guinée.
D’un côté, il est tout à fait tolérable d’accuser l’État dont la faillite impacte très négativement sur le secteur des infrastructures routières, mais de l’autre on ne peut dédouaner complètement ceux-là mêmes qui sont chargés d’assurer le contrôle technique et la surveillance des travaux de construction, de réhabilitation, de réfection ou d’entretien de ces infrastructures.
Dans une contribution antérieure, nous avions identifié les principales causes de dégradations précoces de nos routes. Mis à part les problèmes liés à la surcharge des moyens de transport et à la qualité de l’entretien sur les axes routiers, que nous avons du reste, traités plus en profondeur antérieurement, les problèmes relatifs à des lacunes dans la conception de l’ouvrage ainsi que de l’utilisation des matériaux non-conformes aux spécifications du Cahier des charges et devis généraux peuvent avoir une incidence beaucoup plus immédiate dans l’apparition des dommages.
C’est pour parer à la survenue éventuelle de ces dommages que les missions de contrôle technique ont vu jour. Elles ont pour rôle d’assurer le suivi technique, administratif et financier de l’exécution des travaux; d’analyser les plans d’exécution et les notes de calcul de l’ouvrage et éventuellement de mener des études complémentaires; d’assurer un contrôle rigoureux des travaux et des quantités mises en œuvre conformément aux clauses techniques; et enfin de faire le suivi de la mise en œuvre des mesures sociales et environnementales.
Ainsi mandatées de ce rôle d’honneur et de confiance, les missions de contrôle technique et de surveill.
Aboulaye Aw
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