AUJOURD’HUI, 22 décembre, le Général Lansana Conté est mort –

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Il y’a quinze ans aujourd’hui 22 décembre jour pour jour depuis que l’homme qui a incarné la paternité du multipartisme guinéen, le général Lansana Conté est décédé à Conakry suite à une longue maladie.

Après 24 années au pouvoir, le président guinéen Lansana Conté décède à l’âge de 74 ans. Les dernières années de son règne ont été marquées par une forte contestation sociale, notamment une grève générale qui fait l’objet d’une sévère répression.

La mort d’Ahmed Sékou Touré, le 26 mars 1984, met fin au règne du seul président que la Guinée a connu depuis son accession à l’indépendance, en 1958.

Des élections sont prévues et un président intérimaire nommé, mais un coup d’État est effectué le 3 avril. La Constitution est suspendue, une junte prend le pouvoir et le colonel Lansana Conté devient président.

Le nouveau dirigeant effectue un virage vers un modèle économique libéral. Il met également un terme à la domination du Parti démocratique guinéen comme parti unique et fait libérer des prisonniers politiques enfermés sous le régime précédent. Malgré la tenue d’élections à partir de 1993, Conté et son Parti de l’unité et du progrès dominent la vie politique.

Un référendum, remporté de façon décisive en 2001, lui permet de prolonger le mandat présidentiel à 7 ans et de se porter candidat aussi souvent qu’il le désire.

Quelques coups d’État contre lui échouent, mais les critiques persistent contre l’autoritarisme croissant du régime, la corruption et des manquements aux droits humains. Le dernier mandat de Conté est marqué, en 2007, par une grève générale qui est réprimée brutalement.

Fragile depuis quelques années, l’état de santé du président se détériore avant son décès, le 22 décembre 2008. Un deuil de 40 jours est décrété et des funérailles grandioses sont organisées à Conakry.

Hormis une courte transition, seulement deux hommes, Sékou Touré et Conté, ont présidé la Guinée en 50 ans d’histoire.

La situation évolue rapidement alors que des militaires, réunis au sein du Conseil national pour la démocratie et le développement, prennent le pouvoir le 24 décembre et portent le capitaine Moussa Dadis Camara à la présidence. Malgré l’engagement de celui-ci à restaurer la démocratie, la situation du pays demeurera instable.

La rédaction