Boffa : mort tragique d’un bébé dans un incendie volontaire

Un différend autour de dégâts agricoles a tourné au drame dans le village de Younoussayah, où un homme a volontairement incendié une habitation, causant la mort d’un nourrisson, selon nos informations.

Ce  foncier a viré à la tragédie dans le village de Younoussayah, commune rurale de Lisso (préfecture de Boffa), où un bébé de six mois a trouvé la mort dans l’incendie volontaire de sa maison, rapporte avenirguinee.org. L’auteur présumé des faits, identifié comme M. Condé, originaire de Dinguiraye, a été interpellé et placé en détention.

Selon les témoignages recueillis par avenirguinee.org, le drame trouve son origine dans un différend entre M. Condé et une famille voisine concernant des dégâts causés par du bétail. Les bovins appartenant au père de la victime auraient détruit une partie des cultures de M. Condé.

Dans un premier temps, l’homme avait réagi en séquestrant la mère du nourrisson, qui venait d’accoucher. « Il a saisi la mère de l’enfant pour la séquestrer une journée entière dans son propre champ. La femme est restée agenouillée dans la brousse avec son bébé sur le dos », relate Trézégué, oncle de la victime, interrogé par avenirguinee.org. L’intervention d’un passant avait permis sa libération.

Deux jours plus tard, lorsque le bétail a de nouveau endommagé ses cultures, M. Condé a directement incendié l’habitation familiale. Au moment des faits, deux enfants se trouvaient à l’intérieur : le bébé de six mois et son frère âgé de cinq ans, scolarisé en troisième année.

« Le grand frère est parvenu à sortir, mais il a laissé le bébé à l’intérieur. L’enfant a été complètement calciné », témoigne l’oncle, qui précise avoir lui-même tenté de sauver le nourrisson des flammes, en vain. L’auteur présumé avait déjà pris la fuite.

Les forces de gendarmerie ont procédé à l’arrestation de M. Condé, actuellement en détention à Boffa où l’enquête suit son cours.

Le président de la délégation spéciale de la commune rurale de Lisso, contacté par la presse, a confirmé les faits tout en exprimant sa réticence à voir l’affaire médiatisée. « C’est vrai, l’acte s’est bien passé ici et l’enfant est le fils de mon frère. Mais cette affaire est déjà classée. On ne veut pas qu’elle circule sur les réseaux sociaux », a-t-il déclaré.

Des images de l’incident ont néanmoins été largement diffusées sur les plateformes numériques depuis dimanche, suscitant de vives réactions dans l’opinion publique.

La rédaction