Accueil AFRIQUE Coup d’État en Guinée-Bissau : le général Horta N’Tam investi « président de...
Au lendemain du coup d’État militaire qui a renversé le président sortant Umaro Sissoco Embalo, le général Horta N’Tam a prêté serment, jeudi, lors d’une cérémonie au siège de l’état-major de Guinée-Bissau. Il a été investi président de la transition et du Haut commandement militaire pour diriger le pays pendant un an.
Le général Horta N’Tam a été investi jeudi novembre président de la transition et du Haut commandement militaire pour diriger la Guinée-Bissau pendant un an, ont annoncé au cours d’une conférence de presse à Bissau les militaires auteurs d’un coup d’État la veille.
« Je viens d’être investi pour assurer la direction du Haut commandement », a déclaré le général Horta N’Tam, après avoir prêté serment lors d’une cérémonie au siège de l’état-major, où la sécurité a été fortement renforcée, ont constaté des journalistes de l’AFP.
Jusqu’ici chef d’état-major de l’armée de Terre du pays, le général N’Tam est considéré à ce titre comme ayant été proche ces dernières années du président sortant Umaro Sissoco Embalo.
« La Guinée-Bissau traverse une période très difficile de son histoire. Les mesures qui s’imposent sont urgentes et importantes et requièrent la participation de tout le monde », a déclaré le général.
Des dizaines de militaires lourdement armés avaient été déployés sur place à l’occasion de cette cérémonie, qui s’est achevée à la mi-journée.
Les militaires ayant pris le pouvoir ont par ailleurs annoncé à l’AFP la réouverture des frontières. « Toutes les frontières sont ouvertes dès maintenant », a déclaré à l’AFP le général Lassana Mansali, inspecteur général des forces armées, quelques minutes après la nomination à la tête de la junte du général Horta N’Tam.
Les militaires ont érigé des check-points sur toutes les grandes artères de la ville et fouillent systématiquement les voitures jeudi. La circulation est au ralenti et la majorité des boutiques et enseignes sont fermées.
Condamnation de la Cedeao
La Communauté des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a? pour sa part? fermement condamné jeudi le coup d’État survenu en Guinée Bissau, trois jours après des élections présidentielle et législatives, le qualifiant de « menace directe pour la stabilité du pays et de la région ».
L’Union africaine a demandé la libération « inconditionnelle » du président Embalo.
Située entre le Sénégal et la Guinée (Conakry) la Guinée-Bissau déjà connu quatre coups d’Etat et une kyrielle de tentatives de putsch depuis son indépendance en 1974. La proclamation des résultats électoraux a ainsi souvent donné lieu à des mouvements de contestation dans ce pays.
Avec AFP et Reuters