Accueil Non classé Escroquerie présumée de plusieurs milliards : Kadiatou Biro Diallo traduit Sékou Kaba...
Une affaire d’escroquerie aux allures de scandale financier secoue le milieu des affaires à Conakry. Kadiatou Biro Diallo, fille de l’ancien président de l’Assemblée nationale, Elhadj Boubacar Biro Diallo, a porté plainte contre Sékou Kaba, beau-fils de Dr Ousmane Kaba, fondateur de l’Université Koffi Annan de Guinée.
L’affaire, qui porte sur plusieurs milliards de francs guinéens, est actuellement pendante devant le tribunal de première instance de Kaloum.
Un placement de confiance qui tourne à la désillusion
Selon les informations recueillies auprès de son avocat, Maître Alpha Yaya Dramé, Mme Kadiatou Biro Diallo, connue pour ses activités commerciales, aurait confié une importante somme d’argent à M. Sékou Kaba, présenté comme un opérateur guinéen évoluant en Chine, pour l’achat de marchandises destinées à son commerce.
Mais cette transaction aurait rapidement tourné au cauchemar.
« Ma cliente, une femme simple et travailleuse, a confié son argent à un compatriote pour qu’il lui achète des marchandises. Cette marchandise n’a jamais été achetée, et l’argent n’a jamais été restitué », explique Me Dramé.
Des négociations infructueuses avec la famille Kaba
Au début de la procédure, la famille de Dr Ousmane Kaba aurait sollicité un temps de négociation, invitant Mme Diallo à temporiser afin de trouver une solution à l’amiable.
Mais selon Me Dramé, cette démarche n’aurait servi qu’à « gagner du temps ».
« Nous avions accepté d’écouter la famille, mais nous voulions que l’argent soit d’abord restitué avant toute négociation. Malheureusement, cela n’a jamais été fait », regrette l’avocat.
Un préjudice évalué à plus de quatre milliards de francs guinéens
Le montant initial remis à Sékou Kaba s’élèverait à plus d’un milliard de francs guinéens.
Mais selon les estimations de la partie civile, les pertes globales, incluant le manque à gagner et les conséquences économiques sur les activités de Mme Diallo, dépasseraient les quatre milliards GNF.
« Cet argent faisait tourner ses activités commerciales. Aujourd’hui, tout est bloqué. Le préjudice est donc bien plus lourd que le montant initial », a précisé Me Dramé.
Un procès renvoyé au 3 novembre
L’audience qui s’est ouverte récemment au tribunal correctionnel de Kaloum a été renvoyée au 3 novembre prochain, à la grande déception de la plaignante.
Le prévenu, Sékou Kaba, était absent à l’audience.
Son passeport aurait un temps été confisqué par la justice, mais Me Dramé dit ignorer comment il a pu quitter le territoire alors que la procédure judiciaire est en cours.
« Peu importe les influences, cette affaire sera jugée »
L’avocat de Mme Diallo reste déterminé à faire aboutir la procédure malgré les obstacles et les possibles pressions extérieures.
« Une procédure, c’est comme une femme enceinte : quelle que soit la durée, il faudra bien qu’elle accouche. Peu importe les considérations ou les implications extérieures, cette affaire sera jugée », a martelé Me Alpha Yaya Dramé.
En attente de vérité et de justice
Cette affaire, mêlant argent, confiance trahie et liens familiaux influents, retient l’attention du public. Elle soulève également des questions sur la lenteur et la rigueur des procédures judiciaires dans les affaires financières en Guinée.
En attendant le 3 novembre, Kadiatou Biro Diallo garde espoir que la justice tranchera en sa faveur et que la lumière sera faite sur ce qu’elle considère comme une escroquerie et un abus de confiance aggravé.
Source : guinee3