Le Premier ministre, Chef du Gouvernement, Amadou Oury Bah, a réaffirmé ce vendredi l’engagement de son cabinet envers une gouvernance plus performante et redevable, lors d’une importante rencontre au Ministère des Affaires Étrangères, de l’Intégration Africaine et des Guinéens établis à l’Étranger.
La réunion a servi de cadre à la présentation détaillée des lettres de mission assignées aux ministres le 3 juin dernier, un exercice qui s’est élargi aux Secrétaires généraux, Chefs de cabinets, Inspecteurs généraux, Conseillers principaux et autres responsables des Bureaux de Stratégie et de Développement.
Dans son exposé, Amadou Oury Bah a souligné une rupture fondamentale avec les approches antérieures. Il a précisé que les objectifs ministériels ne relèvent plus d’une simple formalité procédurale ou déclarative, mais s’inscrivent désormais dans une hiérarchie méthodique articulée autour de trois registres complémentaires. Cette nouvelle orientation vise à intensifier l’efficacité de l’administration et à garantir une transparence accrue dans la mise en œuvre des priorités gouvernementales pour l’année 2025.
Le Chef du Gouvernement a particulièrement mis l’accent sur le caractère collectif des lettres de mission, insistant sur le fait qu’elles ne sont pas l’apanage exclusif des ministres. « Il s’agit de décentraliser et de partager avec les collaborateurs les plus proches des ministres – secrétaires généraux, chefs de cabinet, directeurs des BSD, conseillers principaux et inspecteurs généraux – pour qu’ils comprennent que la lettre de mission n’est pas exclusivement adressée au ministre », a-t-il affirmé. Il a précisé que « c’est une mission assignée à l’ensemble du département, et donc chaque acteur doit s’impliquer dans l’atteinte des objectifs définis. »
Dans cette logique de responsabilisation partagée, le Premier ministre a indiqué que les ministres auront la charge de décliner ces directives au sein de leurs départements respectifs, en établissant des contrats de performance pour les divers services. Cette démarche est essentielle pour assurer un suivi rigoureux et une auto-évaluation continue des résultats, une condition jugée indispensable pour abandonner toute forme d’improvisation dans l’action publique.
Amadou Oury Bah a conclu en reliant cet exercice à une ambition plus vaste de transformation de la gouvernance économique et financière du pays. « Nous entrons désormais dans l’ère du budget programme, ce qui suppose une planification plus rigoureuse et une meilleure anticipation, » a-t-il déclaré. Il a ajouté que cette nouvelle méthode permettra d’éviter les tâtonnements, de garantir une meilleure allocation des ressources, et surtout de poursuivre les projets de développement avec une cohérence et une constance accrues.
Sékou Sylla