L’établissement privé de Gbessia Cité exclu des examens nationaux pour trois ans. Un nouveau scandale secoue le système éducatif guinéen. Le Groupe Scolaire Action Plus, établissement privé situé au quartier Gbessia Cité, vient d’être frappé d’une sanction exemplaire par les autorités éducatives pour fraude caractérisée aux examens du BEPC.
Dans une note de service rendue publique ce jeudi, la Direction Communale de l’Éducation de Matoto, sous l’autorité de Sékou Kaba, annonce sans détour l’exclusion totale de cet établissement du processus des examens nationaux pour une période detrois années consécutives.
Les faits reprochés à l’établissement sont d’une gravité inouïe : l’octroi illégal de cartes d’identités scolaires à des candidats fantômes, non inscrits sur les listes officielles du BEPC session 2025. Cette manipulation éhontée des procédures d’examen constitue une violation flagrante de l’intégrité du système éducatif national.
« Les encadrants et enseignants du Groupe Scolaire Action Plus sont retirés du processus des examens nationaux pendant trois ans », stipule la note officielle, ne laissant aucune place à l’ambiguïté sur la fermeté de la sanction.
Cette décision, prise en application de l’Arrêté A/2022/1116/MEPUA/SGG du 23 mai 2022 portant règlements généraux des examens scolaires, témoigne de la détermination des autorités à éradiquer la corruption dans le secteur éducatif.
L’exclusion ne concerne pas seulement l’établissement, mais s’étend à l’ensemble du personnel enseignant et d’encadrement, envoyant un message clair : la complaisance face à la fraude ne sera plus tolérée.
Cette sanction exemplaire devrait servir d’avertissement à tous les établissements tentés par de telles pratiques frauduleuses. Elle intervient dans un contexte où la crédibilité des examens nationaux est constamment remise en question par des irrégularités récurrentes.
Le Ministère de l’Enseignement Pré-Universitaire et de l’Alphabétisation, par l’intermédiaire de l’Inspection Régionale de l’Éducation de Conakry, a ordonné la diffusion large de cette décision pour que nul n’ignore les conséquences de tels agissements.
Cette affaire soulève une fois de plus la question cruciale de la surveillance et du contrôle des établissements privés, dont certains semblent opérer en marge de la légalité, bafouant les droits des candidats honnêtes et sapant la valeur des diplômes guinéens.