Accueil SPORT Guillao s’enfonce : ses propres mots l’accablent après son limogeage
Vingt-quatre heures après son limogeage, Lucien Guilao a livré un entretien téléphonique à nos confrères d’avenirguinee.org qui ressemble davantage à un réquisitoire contre lui-même qu’à une défense. Ses déclarations, teintées d’amertume et de résignation, révèlent un dirigeant déconnecté des réalités et incapable d’assumer ses responsabilités.
L’ex-président de la LGFP s’enfonce dès les premières minutes de son entretien téléphonique. « Je trouve que c’est dans l’ordre des choses que je parte« , avoue-t-il, reconnaissant implicitement l’inéluctabilité de son éviction.
Cette fatalité assumée trahit un homme qui n’a jamais vraiment cru en sa mission. Comment diriger une institution quand on considère son propre départ comme « normal » ?
Plus troublant encore, Guilao confesse son ignorance totale des raisons de son limogeage.
« Je n’en sais rien. C’est une question à poser à mon employeur« , déclare-t-il avec une désinvolture sidérante. Cet aveu d’incompréhension révèle un dirigeant totalement coupé de la réalité de son institution.
Un président conscient de ses responsabilités aurait au minimum une idée des reproches qui lui sont adressés.
Cette méconnaissance de ses propres défaillances traduit un management défaillant et une absence criante d’auto-évaluation. Comment peut-on prétendre avoir dirigé efficacement une institution pendant plus de deux ans tout en ignorant les motifs de son éviction ?
L’esquive la plus révélatrice intervient lorsqu’il refuse catégoriquement de dresser son bilan. « Je n’ai jamais parlé de bilan », se défausse-t-il, rejetant la responsabilité sur « toute l’équipe« . Cette fuite en avant illustre parfaitement l’incapacité de Lucien Guilao à assumer ses responsabilités de dirigeant. Un véritable leader assume ses échecs autant que ses succès.
En refusant de faire son propre bilan, l’ancien président de la LGFP révèle son manque de courage politique et son incompréhension fondamentale du leadership. Cette posture victimaire détonne avec les exigences d’un poste de cette envergure.
Le clou de cet entretien désastreux réside dans sa dernière déclaration sur « la guerre des égaux, des clans, des tranchées ». Plutôt que de reconnaître ses propres insuffisances, Guilao préfère incriminer un environnement qu’il était précisément chargé de pacifier et de fédérer. Cette analyse superficielle révèle un homme qui n’a jamais compris les véritables enjeux de sa fonction.
Un président efficace aurait justement pour mission de dépasser ces clivages, de créer du consensus et de rassembler les acteurs du football guinéen.
En pointant du doigt ces divisions, M. Guilao avoue implicitement son échec à exercer le leadership nécessaire pour surmonter ces obstacles.
Cet entretien téléphonique achève de démontrer que le limogeage de Lucien Guilao n’était pas seulement nécessaire, il était urgent. Ses propres déclarations dressent le portrait d’un dirigeant résigné, déconnecté, moins soucieux de sa mission et incapable d’assumer ses responsabilités.
La LGFP mérite mieux qu’un président qui considère son propre départ comme « dans l’ordre des choses » et qui refuse de tirer les leçons de ses échecs. Mamady Diomandé hérite certes d’une institution fragilisée, mais au moins libérée d’un dirigeant qui avait manifestement renoncé depuis longtemps à exercer véritablement ses fonctions.
Cet entretien téléphonique de Lucien Guilao restera comme l’illustration parfaite de ce qu’un dirigeant sportif ne doit jamais être : résigné et déconnecté des enjeux réels de son institution.
La rédaction