Guinée-Bissau : La mission conjointe CEDEAO-UNOWAS sommée de quitter le pays après des menaces d’expulsion du Président Embalo

0
202

La mission conjointe de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et du Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (UNOWAS) a quitté la Guinée-Bissau le 1er mars 2025, à la suite de menaces d’expulsion émises par le Président Umaro Sissoco Embalo. Cette situation a éclaté alors que les émissaires des deux organisations internationales présentaient leur feuille de route pour l’organisation des élections présidentielle et législatives prévues en 2025. La mission a quitté le pays dans la matinée du 1er mars, mettant ainsi fin à une mission de haut niveau censée soutenir les efforts de dialogue entre les parties prenantes guinéennes.

Le communiqué de presse émis par la mission conjointe CEDEAO-UNOWAS précise que la décision de l’expulsion intervient alors même que les émissaires étaient en train de présenter leur projet d’accord pour la tenue d’élections pacifiques et inclusives. En effet, ce projet visait à établir une feuille de route pour la réalisation de ces élections en 2025, dans un contexte marqué par une crise politique due à la prolongation du mandat du Président Embalo au-delà de son terme prévu en février 2025.

Les élections en Guinée-Bissau ont été un point de tension majeur après la décision unilatérale de prolonger le mandat d’Embalo jusqu’au 30 novembre 2025, une décision qui a exacerbé la crise politique dans le pays. Pour tenter de résoudre la situation, la mission conjointe CEDEAO-UNOWAS avait été déployée du 21 au 28 février 2025, dans le but de favoriser un consensus politique autour d’une feuille de route pour des élections inclusives.

En dépit des efforts déployés, la mission a dû interrompre ses travaux à la suite des menaces énoncées par le Président Embalo. Le départ des émissaires de la CEDEAO et de l’UNOWAS laisse la Guinée-Bissau dans une situation d’incertitude politique, avec la nécessité de trouver une issue à la crise qui perdure dans le pays. Le rapport final de la mission, ainsi que les propositions d’une feuille de route consensuelle, seront envoyés au président de la Commission de la CEDEAO, pour examen et suivi.

 

Le départ précipité de la mission internationale a renforcé les inquiétudes concernant l’évolution politique en Guinée-Bissau et l’issue des prochaines élections. Les acteurs politiques et la population guinéenne doivent désormais trouver des solutions en interne pour éviter une aggravation de la crise politique en cours.

 

Leverificateur.net