Accueil AFRIQUE  Halte à l’alternance de la poudre du canon (Oury Barry )

 Halte à l’alternance de la poudre du canon (Oury Barry )

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 Halte à l’alternance de la poudre du canon (Oury Barry )

L‘ Afrique de l’Ouest est devenue le berceau des coups d’État. Cette alternance entre la guerre et la paix est devenue la règle, au détriment de la démocratie. C’est la voie des armes qui semble être la seule possible pour accéder au pouvoir. Dans cette région, le combat politique ne se fait plus avec les idées mais avec les armes.

Les militaires font irruption dans le champ politique afin de s’enrichir sur le dos du peuple. La démocratie exige que la conquête du pouvoir se fait avec les idées et non avec les armes. Pour accéder au pouvoir , les candidats doivent passer par les voies démocratiques et non par la violence. Le pouvoir se prend par les urnes et non par les armes. Selon la loi, aucun candidat ne doit marcher sur des cadavres pour accéder au pouvoir . En démocratie, toute prise de pouvoir par la force est une infraction passible de poursuites judiciaires.

il est important de rappeler que , les coups d’État constitutionnels entraînent toujours des coups d’État militaires. Aussi longtemps qu’il y’aura des coups d’État constitutionnels , il y aura des coups d’État militaires en Afrique.

Lorsqu’un président de la République ne respecte pas les délais constitutionnels établis, l’espérance démocratique meurt dans ce pays. C’est pourquoi , l’existence des partis politiques permet d’encourager la compétition démocratique.

Le coup d’État est une prise de pouvoir , illégale , dégradante et nuisible à la démocratie. À mon avis, quelle que soit la nature d’un coup d’État, il ne mérite pas d’être célébré mais condamné pour éviter un effet de contagion.

Aujourd’hui, la sous région fait face à une situation délétère qui nécessite une prise de conscience pour endiguer ce fléau. Les coups d’État ne sont jamais une victoire de la démocratie. Un coup d’État est un échec de la démocratie et du pays. Les coups d’État normalisés entraînent toujours des problèmes sécuritaires et des pratiques malsaines qui sont aux antipodes de la démocratie.

En Afrique, il n’y a plus de différence entre un président élu et un putschiste. Les putschistes ont les mêmes droits qu’un président élu par le peuple. Le peuple n’a plus la voix au chapitre . Le peuple ne choisit plus ses dirigeants mais on l’impose ses dirigeants. C’est la démocratie qui est mise à rude épreuve avec la complicité de la communauté internationale.

Des militaires qui prétendent être la solution, cependant , ils ne le sont pas. Ce n’est pas la force qui dirige un Etat mais les idées qui reposent sur un ensemble précis et cohérent. Si la force dirige, l’intelligence disparaît et la peur s’installe au sein de la masse. Le peuple a un rôle à jouer pour la démocratie, la justice et l’état de droit.