Lors de la 4ème Conférence internationale sur le financement du développement à Séville, le Premier ministre guinéen a réaffirmé l’ambition de son pays de faire reconnaître le Massif du Fouta Djallon par l’UNESCO.
À la tribune de la conférence FFD4, Amadou Oury Bah a présenté cette initiative comme un élément central de la stratégie de développement durable de la Guinée.
« L’initiative d’inscrire le Massif du Fouta Djallon au patrimoine mondial de l’UNESCO s’inscrit dans cette vision, qui lie développement durable et coopération transfrontalière », a déclaré le chef du gouvernement guinéen.
Selon le Premier ministre, cette démarche dépasse les frontières nationales et vise à « renforcer la solidarité régionale, notamment envers les pays enclavés du continent ».
Le Fouta Djallon, surnommé le « château d’eau de l’Afrique de l’Ouest », constitue en effet une ressource hydrique vitale pour plusieurs pays de la région.
La reconnaissance UNESCO permettrait de préserver ce patrimoine naturel tout en valorisant ses « enjeux écologiques, économiques et humains majeurs pour la région », selon les termes employés par M. Bah.
Cette initiative s’inscrit dans la dynamique plus large de transformation économique que mène la Guinée, notamment à travers le Programme Simandou. Pour Conakry, la protection du patrimoine naturel et le développement économique ne s’opposent pas mais se complètent dans une approche de « souveraineté productive » durable.
Le gouvernement guinéen réaffirme ainsi sa « disponibilité à soutenir les dynamiques d’intégration, en mettant à contribution son territoire, ses infrastructures et ses ressources au service du bien commun régional ».
Minkailou Barry