L’activiste panafricaniste Kémi Seba, plusieurs fois condamné pour incitation à la haine raciale et qui avait fait parler de lui en brûlant son passeport français, a été déchu de la nationalité française.
Kémi Seba, de son vrai nom Stellio Gilles Robert Capo Chichi, militant panafricaniste béninois, est déchu de la nationalité française, rapporte Le Monde. Réputé proche des activistes russes qui diffusent une idéologie anti-France en Afrique, Kémi Seba était visé depuis le 29 février dernier par une procédure afin de lui retirer sa nationalité française. Pour quelles raisons ? Les instances françaises lui reprochent « une posture constante et actuelle résolument antifrançaise, susceptible de porter gravement atteinte aux intérêts français et de nature à caractériser une déloyauté manifeste » à l’égard de la France.
En réponse, l’activiste s’était illustré en brûlant son passeport français à l’occasion d’une conférence de presse à Fleury-Mérogis (Essonne) le 17 mars. « Votre passeport, ce n’est pas un os que vous nous donnez ou nous retirez en fonction de notre degré de soumission vis-à-vis de vous, comme si les Noirs étaient des chiens. Je suis un homme noir libre. Je suis un Africain libre. Je suis un Béninois libre », avait-il lancé à l’époque. Sa déchéance de nationalité a été publiée au Journal officiel dans un décret paru ce mardi 9 juillet. Il est stipulé que Kémi Seba « est déclaré avoir perdu la nationalité française ».
Ancien proche d’Alain Soral et de Dieudonné
Les autorités françaises lui reprochaient aussi des « messages hostiles à la France » dans ses conférences ainsi que des « messages particulièrement virulents, voire outranciers contre la France, ses représentants et ses forces militaires » qui incitaient à « la rébellion contre les autorités locales jugées proches des autorités françaises ». Kémi Séba est aussi un ancien compagnon de route d’Alain Soral et de Dieudonné, ancien leader de la Tribu Ka, un groupuscule qui revendiquait son antisémitisme et prônait la séparation entre Noirs et Blancs. Mais le groupe avait été dissous en 2006 par le gouvernement français.
L’activiste a été condamné à de multiples reprises en France pour incitation à la haine raciale. Le député Renaissance Thomas Gassilloud l’avait accusé d’être un « relais de la propagande russe » et de servir « une puissance étrangère qui alimente le sentiment antifrançais ». Militant contre le « néocolonialisme », Kémi Séba est à la tête du groupe Urgences panafricanistes.
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