Dans un élan significatif vers la valorisation des ressources et la diversification de l’exploitation minière en Guinée, le Conseil National de Transition (CNT) a autorisé ce samedi 03 fevrier 2024, la ratification de trois Conventions cruciales liées au Méga-projet intégré du Simandou estimé à 15 milliards de dollars.
Dans son intervention, le rapporteur Honorable Mory Dounoh, a indiqué que
Le projet Simandou est de nos jours, le plus grand gisement de minerai de fer de haute qualité inexploité au monde. Son exploitation a été une priorité pour tous les gouvernements qui se sont succédés depuis l’indépendance de la République de Guinée, a-t-il déclaré.
Toutefois, avec l’avènement du Comité National du Rassemblement pour le Développement (CNRD) le 5 septembre 2021, le projet a été redimensionné pour une prise en compte effective des intérêts de l’État guinéen dans une approche de partenariat qui se veut gagnant-gagnant. Cette approche intègre
à la fois le co-développement des infrastructures du projet Simandou et la nécessité de la mise en œuvre d’une politique de Contenu local fiable, a-t-il poursuivi.
Par ailleurs, il a précisé que le projet intégré de Simandou comprend quatre composantes à savoir : deux gisements de minerai de fer développés par Winning Consortium Simandou (blocs 1&2) et Rio Tinto/ Simfer (blocs 3&4) ;
une aciérie de 500.000 tonnes par an et une usine de pellet de 2 millions de tonnes par an ; un chemin de fer à double voie reliant les mines situées dans les préfectures de Beyla et de Kérouané au port ; un port situé à Moribaya dans la préfecture de Forécariah.
Par ailleurs, il a souligné que le projet emploie actuellement environ 11.000 guinéens et guinéennes, l’utilisation de comparables suggère un impact indirect de près de 85.000 employés en 2023 et jusqu’à 120 000 emplois entre 2024 et 2025.
Il faut noter que les revenus attendus augmentent graduellement entre 2026 et 2030, passant d’environ de 500 millions en 2026 à 1.1 milliards en 2030 pour culminer autour de 1, 8 à 2 milliards en 2040, a conclu Mory Dounoh.