Accueil POLITIQUE Tension à la CRIEF : Ousmane Kaba s’excuse après une vive altercation avec...
La Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF) a été le théâtre d’une vive tension lundi dernier, 7 avril, lors de l’audience où comparaissait l’ancien ministre de l’Économie et des Finances, Dr Ousmane Kaba. Un échange acrimonieux a opposé O.K. au président de la chambre, M. Yacouba Conté, suscitant une vive émotion au sein de la Cour et dans l’opinion publique.
L’incident s’est produit à la suite des réquisitions et des plaidoiries, alors que Dr Ousmane Kaba prenait la parole aux côtés de deux anciens responsables du ministère de la Pêche.
Selon des sources proches du dossier, les propos tenus par l’ancien ministre ont été jugés offensants par le président Conté, qui a publiquement exprimé son indignation face à ce qu’il considérait comme une atteinte à la dignité de la magistrature.
Face à l’escalade de la situation, Dr Ousmane Kaba a rapidement réagi en publiant un communiqué, dont une copie a été transmise à notre rédaction par la CRIEF.
Dans ce document, le fondateur de l’Université Koffi Annan reconnaît que « certains mots tenus dans l’énervement sont allés au-delà de [sa] pensée ».
Soucieux d’apaiser les tensions, Dr Ousmane Kaba a tenu à présenter ses excuses. « Aussi par le présent communiqué, je tiens à présenter mes excuses à M. le président de la chambre, M. Yacouba Conté, à la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières et à tout le corps judiciaire, troisième pouvoir de toute Démocratie », a-t-il déclaré dans son message. Il a également précisé qu’il n’avait « nullement dans [ses] intentions d’offenser ni le président de la juridiction, ni la fonction de magistrat qu’il occupe, pour lesquels [il a] une haute idée et une grande considération. »
Cet incident met en lumière la sensibilité des débats au sein de la CRIEF, une juridiction spéciale chargée de traiter les affaires de corruption et de délinquance financière.
Les paroles prononcées par des personnalités publiques de premier plan sont scrutées avec attention, et toute critique perçue comme une atteinte à l’institution judiciaire peut rapidement enflammer les esprits.
Les excuses publiques de Dr Ousmane Kaba marquent une tentative de désamorcer la polémique et de rétablir un climat plus serein au sein de la Cour. Reste à savoir quel impact cet incident aura sur le déroulement futur du procès et sur la perception de la CRIEF par l’opinion publique.
Minkael BARRY