Symbole de la fidélité, le premier Premier ministre Guinéen et recordman imbattable à ce poste ( 1972 – 1984), Louis Lansana Béavogui est né en décembre 1923 à Macenta d’où il est originaire.
Inscrit à l’école française de la localité, il poursuivra ses études à l’école normal William Ponty de Dakar et deviendra infirmier.
Lansana Béavogui est élu très jeune maire de Kissidougou avant de devenir député en janvier 1956. Après l’indépendance du pays le 2 octobre 1958, Lansana Beavogui entre au gouvernement comme ministre des Affaires économiques et de la planification. En 1961, il change de portefeuille et occupe celui très stratégique des Affaires étrangères.
En 1969, Lansana Béavogui redevint ministre de l’Économie, poste qu’il occupera jusqu’au 25 avril 1972, date à laquelle Sekou Touré crée le poste de Premier ministre et y nomme Louis Lansana Béavogui qui devint ainsi le premier Premier ministre de la république de Guinée.
Il occupera ce poste jusqu’à la mort de Sekou Touré le 26 mars 1984.
Il devint ce jour celui qui est chargé d’occuper l’intérim du Président de la République avant d’être renversé par le coup d’État militaire du Colonel Lansana Conté et du CMRN une semaine plus tard, le 03 avril précisément.
Détenu à partir de cette date en prison à Kindia puis transféré à Conakry, Louis Lansana Béavogui meurt de suite d’un diabète le 19 août 1984.
Son légendaire amour pour le Président Ahmed Sékou Touré était si sincère et si profond qu’il déclara, le 30 avril 1984 aux obsèques de ce dernier au stade du 28 septembre, « préféré mourir avant le premier Président Guinéen « . On ne saurait dire mieux pour prouver la nature de ses vrais sentiments
Le Premier ministre Lansana Béavogui, laisse l’image d’un Homme d’état absolument fidèle à ses convictions, un Patriote, un honnête dirigeant, comme la grande majorité de ses compagnons et collaborateurs de l’époque, dans la gestion des affaires et biens de l’Etat.
Malgré un parcours si riche avec des portefeuilles ministériels qui lui accordaient d’énormes pouvoirs et faveurs, il n’a jamais été tenté par l’enrichissement personnel ni financier ni matériel alors qu’il avait toutes les possibilités de le faire. L’intégrité, le sens élevé de l’Etat et la conscience professionnelle l’ont amené à accorder un caractère sacré aux biens publics. En tout et pour tout, le seul patrimoine personnel qu’il a laissé était un domaine nu à Ratoma que sa Famille a vendu à un privé.
Autres temps, autres mœurs.
VEUILLE ALLAH, NOTRE CRÉATEUR, l’accepter dans son éternel Paradis. Amen
Avec Elhadj Boubacar et Guinee360