Le procès des massacres du 28 septembre 2009 soit reprendre ce lundi 13 novembre à Conakry. Si l’ancien président sera bien dans le box des accusés, en revanche, Claude Pivi n’y sera pas puisqu’il est toujours en fuite depuis le 4 novembre. Ce procès sera dorénavant sous haute surveillance, neuf jours après la tentative d’évasion de Moussa Dadis Camara et de quatre autres responsables de son régime.
C’est dans un climat tendu et une sécurité renforcée autour du tribunal que doit reprendre le procès des massacres du 28 septembre 2009, au cours duquel au moins 156 personnes ont été tuées, des centaines blessées et au moins 109 femmes violées, selon le rapport d’une commission d’enquête mandatée par l’ONU.
Il avait été suspendu pendant trois semaines, d’abord à la demande du parquet qui réclamait le temps de préparer le début des auditions de témoins, puis en raison d’une grève des avocats, sans lien avec le procès.
Au tour des témoins
Au cours de l’année écoulée, le tribunal criminel de Dixinn a déjà interrogé les onze accusés et plus de 130 parties civiles. Maintenant, c’est au tour de la trentaine de témoins d’être interrogés. Mais, ce lundi, tout le monde aura en tête la spectaculaire opération du commando armé dans la maison centrale de Conakry.
Menaces et récompense
Si Moussa Dadis Camara, Tiegboro Camara et Blaise Goumou ont été repris et seront bien présents sur le banc des accusés, Claude Pivi est, lui, toujours en cavale et sera donc absent. L’armée est mobilisée et le ministère de la Justice a promis 500 millions de francs guinéens (50 000 euros) à toute personne qui pourrait aider à sa capture. Dans un communiqué, le barreau de Guinée a fait état de menaces proférées contre certains avocats des accusés, et a demandé à l’État de les protéger.
Rfi