CRIEF : la peine d’Amadou Damaro Camara réduite en appel

0
8
CRIEF : la peine d'Amadou Damaro Camara réduite en appel

La Cour de répression des infractions économiques et financières a rendu son verdict ce jeudi dans le dossier du détournement présumé des fonds de l’ancien Parlement guinéen.

Les juges de la chambre d’appel de la CRIEF ont statué sur l’affaire qui oppose le ministère public à trois personnalités impliquées dans la gestion des fonds alloués au projet de construction du nouveau siège de l’Assemblée nationale à Koloma.

Amadou Damaro Camara, qui dirigeait l’institution parlementaire sous l’ancien régime, a vu sa condamnation légèrement allégée par rapport au premier jugement. Initialement condamné à quatre années d’emprisonnement ferme, il devra finalement purger une peine de trois ans et six mois de réclusion. Ce qui veut dire qu’il sortira de la prison à partir du mois de septembre 2025.

La juridiction a maintenu sa culpabilité pour détournement de fonds publics et corruption, tout en lui infligeant une sanction pécuniaire de cinq millions de francs guinéens. Le tribunal ordonne également le versement d’un milliard de francs guinéens au titre des réparations civiles et lève les mesures conservatoires qui pesaient sur son patrimoine.

Quant à Cheng Jiin-Suey, connu sous le pseudonyme de Kim, il bénéficie d’un acquittement complet. Contrairement au premier degré où il avait écopé d’une année de prison avec sursis, la cour d’appel l’a définitivement blanchi des accusations de corruption qui pesaient contre lui.

Michel Kamano, ancien premier questeur de l’Assemblée nationale, demeure absent du territoire national. Son jugement par défaut confirme une peine sévère de cinq ans d’emprisonnement ferme, assortie d’une amende de dix millions de francs guinéens.

Les magistrats ont également ordonné la saisie de ses biens et fixé les dommages-intérêts à cinq milliards de francs guinéens. Un mandat d’arrêt international reste en vigueur à son encontre.

L’enquête avait révélé des irrégularités dans l’utilisation d’une enveloppe de quinze milliards de francs guinéens, initialement destinée à financer l’édification du complexe parlementaire de Koloma. Ce projet architectural ambitieux devait moderniser les infrastructures législatives du pays.

Le procès s’inscrit dans la politique de lutte contre la corruption menée par les nouvelles autorités guinéennes, qui entendent assainir la gestion des finances publiques.

 

 

 

Hassane Diallo 

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici