Après deux mois de pause, le procès du massacre du 28 septembre 2009 a repris ce mardi 3 octobre 2023 au tribunal criminel de Dixinn délocalisé à la Cour d’Appel de Conakry. Kaly Diallo, un des responsables de Démocratie sans violence, baïonnette intelligente, est le premier à comparaître. Il accuse le Colonel Moussa Tiégboro Camara de tortures séquestration.
Une année après son lancement, le procès du massacre du 28 septembre est reparti. En tout, 95 audiences ont été tenues dans ce procès depuis son début le 28 septembre 2022 jusqu’à sa suspension le 31 juillet dernier. Les onze accusés ont été entendus, alors que 57 victimes dont 18 femmes ont été auditionnées à la barre. Quant aux témoins, six d’entre eux ont été entendus.
Aujourd’hui, c’est Kaly Diallo qui est à la barre. L’activiste des Droits de l’Homme dit avoir porté plainte pour tortures. Il en a été victime, dit-il, les jours qui ont suivi le massacre au stade.
« Nous étions un groupe de jeunes, épris de paix de liberté et de justice, soucieux du climat qui régnait après les événements tragiques du 28 septembre. Nous avions pris l’initiative d’organiser une grève de la faim de 5 jours pour appeler les acteurs sociopolitiques à un cadre de dialogue, aussi pour demander l’arrêt des exactions qui s’abattaient sur les populations guinéennes », a-t-il expliqué à la barre.
La grève de la faim a été organisée à la maison des jeunes de Dixinn le 28 octobre 2009. Au terme de la journée, aux environs de 00 heures, lui et ses amis ont été interpellés par le Colonel Moussa Tiegboro et hommes sur fond de violences et d’humiliations en les qualifiant de terroristes et de narco trafiquants.
Il dit avoir été gardé et torturé dans des containers au camp Alpha Yaya Diallo, sur ordre du Colonel Tiégboro. Il a eu son salut grâce à l’intervention de Moustapha Koutoubou Sanoh, ministre sous la junte dirigée par le capitaine Dadis Camara.
Fim guinée