Après Niamey, Guillaume Soro a été reçu mardi à Ouagadougou, au Burkina Faso, par le capitaine Ibrahim Traoré. Condamné en son absence à la prison à vie pour « atteinte à la sûreté de l’État », Guillaume Soro vit en exil depuis quatre ans.
L’ancien Premier ministre et ex-président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, Guillaume Soro est arrivé à Ouagadougou à la mi-journée, à bord d’un vol militaire. Costume beige taillé sur mesure, le leader du mouvement Générations et Peuples Solidaires (GPS) a été reçu en audience par le président de la Transition, le capitaine Ibrahim Traoré.
On ignore la durée de cette entrevue, qui aurait notamment abordé la question de « la réconciliation dans la sous-région », selon les termes d’un communiqué de la présidence burkinabè.
« Guillaume Soro cherche des appuis » pour retourner en Côte d’Ivoire
Comme à Niamey, Guillaume Soro, réitère ses remerciements à son hôte : « Comme je me plais à le dire, c’est saisissant de voir que je peux fouler à nouveau le sol du Burkina Faso grâce à un gouvernement militaire. Là où un gouvernement prétendument démocratiquement ont refusé de me reconnaitre les droits du citoyen que je suis. »
Pourquoi cette visite auprès des autorités militaires du Burkina ? Et à quel titre ? « Guillaume Soro cherche des appuis et des conseils auprès des régimes militaires, afin de préparer son retour en Côte d’Ivoire, estime un diplomate ouest-africain, en poste à Abuja. Il adopte, poursuit cette source, la posture d’un révolutionnaire, qui veut retrouver une place sur l’échiquier politique pour la présidentielle de 2025 en Côte d’Ivoire ».
Rfi