Un acte de violence d’une rare cruauté a bouleversé les habitants du quartier d’Entag, en haute banlieue de Conakry, ce mercredi 18 juin. Une femme a infligé des sévices corporels d’une extrême gravité à sa petite sœur Catherine, âgée de seulement sept ans, selon les informations rapportées par nos confrères du média en ligne avenirguinee.org.
Les faits, d’une violence inqualifiable, se sont déroulés dans l’intimité familiale avant d’être découverts par les voisins. La victime, une fillette de sept ans prénommée Catherine, a été ligotée, frappée puis enduite de piment sur l’ensemble du corps, y compris sur ses parties intimes, révèle avenirguinee.org.
Mamadou Safayiou Diallo, témoin oculaire de la scène, a livré un témoignage glaçant :
« Hier, nous étions assis ici quand une femme mariée s’est acharnée sur une petite fille d’environ 6 ou 7 ans. La violence était tellement insupportable à voir. La petite est sortie en courant, criant, les mains attachées derrière le dos. Elle était nue et couverte de piment sur tout le corps », a-t-il confié au média en ligne.
Face à l’horreur de la situation, les habitants du quartier ont fait preuve de sang-froid et de responsabilité civique. « Nous ne l’avons pas détachée sur place car nous voulions que la gendarmerie soit témoin de la scène pour éviter toute accusation de violence populaire« , explique M. Diallo.
Les témoins ont immédiatement alerté le chef de secteur qui les a orientés vers la gendarmerie. Les forces de l’ordre, rapidement dépêchées sur les lieux, ont procédé à l’interpellation de la suspecte après avoir défoncé la porte de son domicile où elle s’était barricadée.
Selon les témoignages recueillis par avenirguinee.org, ce drame familial aurait pour origine un banal différend domestique. « La grande sœur est sortie et, en revenant, a constaté que la petite n’avait pas préparé le repas. La petite a affirmé que sa grande sœur ne lui avait pas demandé de le faire. C’est à cause de cela qu’elle a commencé à la frapper« , rapporte le témoin.
La communauté d’Entag réclame une justice exemplaire pour cette affaire qui révèle l’ampleur des violences faites aux enfants dans certains foyers. « Tout ce que nous voulons, c’est la justice pour la petite. Ce genre de cas arrive souvent ici, mais celui-ci doit être exemplaire », insiste Mamadou Safayiou Diallo.
Cette affaire soulève une fois de plus la question urgente de la protection de l’enfance en Guinée et de la nécessité de renforcer les mécanismes de signalement et de prise en charge des mineurs victimes de violences domestiques.
L’enquête se poursuit sous la supervision de la gendarmerie, tandis que la petite Catherine nécessite des soins médicaux et un accompagnement psychologique approprié.
Baillo Baillo Diallo