Tensions internes à l’UFDG : Le Mouvement des Réformateurs redoute une  »dérive autoritaire »

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Tensions internes à l'UFDG : Le Mouvement des Réformateurs redoute une ''dérive autoritaire''

Le Mouvement des Réformateurs de l’UFDG traverse une période d’inquiétude majeure. Dans un communiqué rendu public ce lundi 17 juin à Conakry, cette tendance interne du parti d’opposition exprime ses craintes face à ce qu’elle considère comme une dérive dangereuse au sein de leur formation politique.

Au cœur de leurs préoccupations : les récentes déclarations publiques de Kalémodou Yansané, Vice-président de l’UFDG. Selon les Réformateurs, celui-ci aurait ouvertement évoqué la possibilité d’écarter certains membres du Bureau Exécutif national, une démarche qu’ils jugent contraire aux textes fondamentaux du parti.

« Ces déclarations nous inquiètent profondément car elles semblent vouloir contourner la souveraineté du Congrès national », confie un proche du mouvement sous couvert d’anonymat. Les Réformateurs redoutent que cette approche ne soit le prélude à un verrouillage du processus électoral interne.

Leur inquiétude se cristallise autour du respect des statuts du parti, notamment l’article 17.3 qui confère au Congrès national le monopole de l’élection des dirigeants à bulletin secret. Pour eux, aucun individu, même occupant un poste de vice-président, ne saurait s’arroger le droit de décider unilatéralement de l’inéligibilité d’un militant.

Le Mouvement des Réformateurs semble particulièrement préoccupé par ce qu’il perçoit comme des « tentatives de manipulation du calendrier » et des « menaces d’exclusion » qui relèveraient, selon eux, d’un abus de pouvoir. Ces pratiques alimentent leurs craintes de voir l’UFDG transformée en « propriété privée » ou en « monarchie politique ».

Face à cette situation, les Réformateurs tentent de mobiliser les structures de base du parti. Ils appellent les militants, les fédérations et les cadres à « faire bloc » contre ce qu’ils qualifient de dérive, espérant préserver ce qu’ils considèrent comme l’unité et la cohésion de leur formation politique.

Le Professeur Lamanara-Petty Diallo, qui dirige le Mouvement des Réformateurs, semble déterminé à défendre sa vision d’un parti respectueux de ses propres règles. Reste à savoir si cette opposition interne parviendra à infléchir la dynamique qu’elle dénonce au sein de l’UFDG.

Oumou Baillo Diallo 

 

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