Âgé de 70 ans, il est décédé vendredi d’une longue maladie. Il avait fait danser le monde entier dans les années 1980 avec son morceau de funk mandingue Yéké yéké.
Après Manu Dibango, Tony Allen et Idir, la musique africaine perdait une nouvelle étoile. Le chanteur et musicien guinéen Mory Kanté, connu pour le tube planétaire Yéké yéké dans les années 1980, est décédé d’une longue maladie vendredi 22 mai 2020 à l’âge de 70 ans dans un hôpital de Conakry.
Mory Kanté, surnommé le «griot électrique», a contribué à populariser la musique africaine et guinéenne à travers le monde. Le président Guinéen Alpha Condé lui a rendu hommage sur Twitter.
«La culture africaine est en deuil. Mes condoléances les plus attristées… Merci l’artiste. Un parcours exceptionnel. Exemplaire. Une fierté», a-t-il posté sur le réseau social.
Né dans une famille de griots, sorte de conteurs traditionnels d’Afrique de l’Ouest, il est repéré à 21 ans par le saxophoniste Tidani Koné. Ce dernier l’intégre au Rail Band de Bamako, un orchestre mené par Salif Keïta. Il en prend la tête au départ du Malien quelques années plus tard.
Jouant aussi bien de la kora et du balafon que de la guitare, il mêle tradition et modernité dans ses morceaux. Son tube Yéké yéké, sorti en 1987, met le funk mandingue sur le devant de la scène internationale: vendu à des millions d’exemplaires, il a atteint les sommets des hit-parades dans de nombreux pays, notamment aux Pays-Bas.