Guinée, 1959 : Entre Coopération et Rupture, la Naissance d’une Nation

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Paris/Conakry, 7 janvier 1959 – Un accord historique est signé à Matignon, scellant la coopération entre la France et la Guinée. Pourtant, derrière la façade de l’entente, les tensions persistent et l’ombre de la rupture plane.

Après trois mois de négociations ardues, les ministres français et guinéens parviennent à un compromis. La Guinée reste dans la zone franc, conserve le français comme langue officielle et bénéficie d’une aide technique française. Mais cet accord est loin de satisfaire toutes les parties.

En Guinée, des voix s’élèvent contre cet accord, menées par des partisans de la rupture comme Fodéba Keïta. Ils s’opposent à la présence française et cherchent à s’approprier les biens immobiliers français à Conakry, semant le trouble et défiant l’autorité des accords signés.

Gaston Boyer, dernier administrateur français en Guinée, se retrouve en première ligne pour défendre les intérêts français. Il raconte les pressions exercées par le gouvernement guinéen, les refus de Sékou Touré de reconnaître les droits de propriété français, et les ordres d’expropriation.

Dans ce contexte de tensions, la Guinée décide de prendre son destin en main et de créer sa propre monnaie. En septembre 1959, le gouvernement guinéen se tourne vers la Tchécoslovaquie pour obtenir une aide technique. En un temps record, les premiers billets et pièces du franc guinéen sont produits et livrés, symbolisant la volonté de la Guinée de s’affirmer comme une nation indépendante.

Les événements de 1959 témoignent de la complexité de la décolonisation. Entre coopération et rupture, la Guinée a dû naviguer dans des eaux troubles pour affirmer son indépendance. L’héritage de cette période continue de façonner les relations entre la France et la Guinée.

Cet article est basé sur des documents d’archives et des témoignages historiques.

La rédaction