Guinée : Vague de Suspensions au Sein de la Scène Politique

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Dans un contexte politique guinéen en pleine mutation, les autorités de transition ont annoncé la suspension de 28 partis politiques pour une durée de trois mois. Cette décision, qui intervient à la suite d’une évaluation des partis politiques menée en vue de la préparation du retour à l’ordre constitutionnel, bouleverse le paysage politique du pays.

Parmi les formations politiques concernées par cette mesure, figurent des acteurs majeurs de la scène guinéenne, tels que le Rassemblement du peuple de Guinée Arc-en-ciel (RPG), parti de l’ancien président Alpha Condé, l’Union des forces républicaines (UFR) de Sidya Touré, ainsi que le Parti de l’unité et du progrès (PUP).

La liste complète des partis suspendus, extraite du rapport d’évaluation des partis politiques 2025, révèle une diversité de formations, allant du Parti pour la réconciliation nationale à l’Union des Guinéens pour le développement. Les numéros d’agrément de ces partis, tels que consignés dans le document, témoignent de leur inscription officielle auprès des autorités compétentes.

Les autorités de transition justifient ces suspensions par la nécessité de régulariser la situation des partis politiques, notamment en ce qui concerne la conformité de leurs documents administratifs et leur agrément. Cette démarche s’inscrit dans une volonté d’assainissement de la scène politique guinéenne, en amont des prochaines échéances électorales.

Cependant, cette décision suscite des réactions contrastées au sein de la classe politique. Les partis concernés dénoncent une « mise sous pression » et une atteinte aux libertés politiques, tandis que d’autres observateurs saluent une mesure nécessaire pour garantir la transparence et l’équité du processus électoral.

Il convient de noter que ces suspensions ne sont pas des cas isolés. D’autres partis ont été dissous ou placés sous observation, témoignant de l’ampleur de la réforme entreprise par les autorités de transition.

L’impact de ces mesures sur la stabilité politique et la participation démocratique en Guinée reste à évaluer. La période de suspension de trois mois sera déterminante pour l’avenir des partis concernés et pour l’évolution de la scène politique guinéenne dans son ensemble.

Sekou Sylla 

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