La Guinée, le pays où la promotion de la médiocrité est érigée en norme ( Par Aissatou Cherif Baldé)

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La Guinée est un pays des paradoxes par excellence. Et c’est pourquoi paradoxalement les hommes et femmes politiques de conviction prêt à couler à pic, avec leurs principes, dignités, moralités autour du cou manquent de visibilité et se font surtout très rares.

 

On a comme l’impression que le ciel guinéen ne nous donne que des politiciens opportunistes, des coquins sans valeur morales et honneurs.

 

Au fait, pour ce genre de personnes, très nombreux au sein du gouvernement françafricain guinéen, faire de la politique est synonyme d’opportunisme, de retournement de situation, de compromis et de compromissions, bref de la politique du ventre.

 

Ils pratiquent une politique qui n’a d’objectif qu’affamer le peuple pour que eux, qui sont rassasiés puissent admirer le sommet de leur bedaine.

 

En effet, ces opportunistes politiques occupent depuis le putsch militaire du 05 septembre 2022 , le paysage politique guinéen et la fonction publique de manière exponentielle. Une manière qui est l’expression dénuée du goût et pénible de l’ostentation.

 

Malheureusement, Ils sont partout et ils tirent les ficelles juste pour continuer d’asphyxier le peuple. Ils sont tantôt avec le pouvoir, tantôt avec l’opposition et vice-versa.

 

Et ils se livrent à ce jeu de ping-pong politique sans gêne, puisqu’ils sont capables de ravaler leur vanité affichée, leurs mensonges juste pour faire partie de ceux qui affament le peuple.

 

À l’évidence, l’opportunisme politique a infesté tout le paysage politique guinéen.

 

Jeune tout comme vieux, ils arrivent au prix de la vanité, de l’insolence et de la complaisance. Ils sont là de tous temps, de partout. Ils sont prêts.

 

Pourtant, ce sont des profiteurs d’occasions, sans aucune valeur morale et attitudes démocratiques, des caméléons électoraux, des girouettes politiques. Ils sont médiocres, sans aucune intégrité. Ils sont de gré à gré, et d’abord celui de leur intérêt.

 

Ils sont de tous bords et de toutes les assemblées. Il faut tourner le moulin quand souffle le vent. Telle est leur devise.

 

Ce qui fait qu’ils soient aujourd’hui très nombreux autour du Chef de la junte Mamadi Doumbouya.

 

Par ailleurs, ils peuvent être catégorisés comme suit: nous avons le nuisible d’occasion, le nuisible par distraction, le nuisible oisif, le nuisible persistant et le nuisible arrogant. Mais l’on ne peut pas s’en défaire comme un revers de manche.

 

Nonobstant cet état de fait, c’est bien cette même classe politique irresponsable, médiocre régie par le principe de la rivalité ostentatoire qui veille à ce qu’elle soit le seul modèle politique de la jeunesse guinéenne.

 

Or, dans chaque société, les individus prennent comme modèle le comportement en vigueur dans la couche sociale supérieure, qui montre ce qui est bien ou pas.

 

Et la couche sociale imitée prend elle-même l’exemple sur celle qui est située au-dessus d’elle dans l’échelle de la fortune, de compétitivité etc.. .

 

Cette imitation se reproduit de bas en haut, si bien que la classe située au sommet définit le modèle culturel, politique général de ce qui est prestigieux, de ce qui a de la valeur et de la moralité, de ce qui en impose aux autres.

 

Mais sauf qu’en Guinée, ces individus qui veulent être des modèles de société ne brillent que par leur négativité, c’est-à-dire c’est leur négativité qui les conduit au sommet et séduit le peuple de Guinée.

 

Donc pas étonnant, que la jeunesse guinéenne imite le pas des politiciens transhumants et opportunistes politiques en Guinée.

 

Par conséquent, beaucoup parmis ces jeunes sans aucun parcours professionnel se lancent aujourd’hui en politique, puisqu’ils ont compris qu’en Guinée pour avoir le costume de président, on a point besoin de travailler.

 

Il suffit juste d’être un beau parleur, vendeur d’illusions, un habile criminel financier, bref un médiocre pour être sous la lumière.

 

Quel paradoxe !

 

Car, la classe politique guinéenne refuse depuis des lustres d’endosser ses erreurs, comme on endosse ses vertus avec fiertés pour transformer en avantage les conséquences de ces erreurs.

 

En clair, ils ne méritent en aucun cas d’être des modèles de société.

 

Et dans cette situation le peuple de Guinée et surtout la jeunesse guinéenne sont les perdants d’une politique immonde qui puise sa source au sein de la société guinéenne.

 

En attendant que le ciel guinéen se dégage de ces opportunistes qui comme les sorciers ont besoin de notre sang pour survivre, nous devons être vent debout.

 

Et nous devons écrire pour éveiller la conscience du peuple, dans l’espoir que le chemin de ces vils opportunistes soit parsemé de peaux de banane et des plaques de verglas.

African panorama magazine, partenaire de leverificateur.net