Aussi énigmatique qu’elle puisse paraître, la mort subite cardiaque inexpliquée pourrait, dans certains cas, être anticipée par certains signes avant-coureurs. Voici les cas dans lesquels il faut être vigilant.
La mort subite cardiaque inexpliquée se manifeste par un décès qui a pour cause un arrêt du cœur dont les premiers symptômes n’arrivent qu’une heure avant la crise cardiaque. L’individu ne souffre apparemment d’aucun problème majeur de santé avant d’en être frappé, et l’autopsie ne révèle pas de cause précise de décès.
Cette mort, qui peut paraître particulièrement choquante, notamment quand elle arrive à un sportif en plein effort, comme certains footballeurs, touche environ 60.000 personnes en France chaque année.
DES SYMPTÔMES QUI DOIVENT ALERTER
À l’occasion du Congrès 2025 de la Société européenne de cardiologie, tenu en janvier dernier, des scientifiques de nationalité suédoise ont expliqué avoir découvert des symptômes qui pourraient permettre de signaler un risque de mort subite.
Par l’intermédiaire du docteur Matilda Frisk Torell, ils expliquent que le syndrome de mort arythmique subite, aussi appelé SADS, représente 22% des morts subites cardiaques. «Le SADS n’a pas été bien évalué, bien qu’il soit l’une des causes sous-jacentes les plus fréquentes de mort subite d’origine cardiaque chez les jeunes, y compris les jeunes athlètes», a-t-elle expliqué. L’arythmie cardiaque provoque un battement du cœur anormal, soit en le ralentissant soit en l’accélérant anormalement.
Plus généralement, les scientifiques ont découvert qu’un tiers des personnes dont la mort a été causée par une mort subite étaient passés par une hospitalisation ou une consultation en soins ambulatoires six mois avant leur arrêt cardiaque. L’étude montre également que dans plus de la moitié des cas (52%), certains symptômes apparents mais ignorés auraient pu alerter d’un dysfonctionnement cardiaque. Il s’agit de palpitations, de syncopes, de nausées, ou de crises d’épilepsie.
Enfin, les chercheurs soulignent que 11% des patients décédés de cette crise brutale étaient même connus pour avoir des troubles cardiaques et que 18% avaient un électrocardiogramme pathologique. «Grâce à une meilleure connaissance des signes et symptômes pouvant précéder le SADS, nous pourrions être en mesure d’identifier les jeunes à risque lors des consultations médicales», a conclu le docteur Matilda Frisk Torell lors de son intervention au Congrès 2025 de la Société européenne de cardiologie.
Source : cnews