Selon un rapport de l’OMS, le préservatif perd du terrain en Afrique

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Un rapport de l’OMS révèle une baisse préoccupante de l’utilisation du préservatif en Afrique. Conséquemment, il est constaté une hausse des infections sexuellement transmissibles et des grossesses non désirées.

Le préservatif, longtemps considéré comme l’un des moyens de contraception les plus efficaces et accessibles, connaît aujourd’hui une chute alarmante dans son utilisation en Afrique. Cette tendance soulève des inquiétudes majeures quant à l’augmentation des infections sexuellement transmissibles (IST) et des grossesses non désirées.

Afrique du Sud : Un cas emblématique

L’Afrique du Sud, premier pays africain à être touché de plein fouet par l’épidémie de VIH dans les années 1990, a historiquement été l’un des principaux défenseurs de l’utilisation du préservatif.

 

Cependant, ces dernières années, une baisse notable a été observée dans son usage, notamment chez les jeunes générations. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la baisse de l’utilisation du préservatif en Afrique du Sud est alarmante, avec une recrudescence des IST, y compris le VIH.

 

La fatigue de prévention, le manque d’accès aux contraceptifs et la montée des idées reçues sur la contraception sont autant de facteurs qui contribuent à cette tendance. La stigmatisation autour des discussions sur la sexualité et le manque d’éducation adaptée accentuent encore le problème.

 

Le rôle des croyances culturelles et religieuses

L’un des obstacles majeurs à la promotion du préservatif en Afrique est l’influence des croyances religieuses et culturelles. Dans plusieurs pays africains, l’utilisation du préservatif est perçue comme une incitation à l’immoralité ou à la promiscuité. Cette perception conduit à une stigmatisation, en particulier parmi les jeunes, qui sont parfois réticents à se protéger par peur d’être jugés par leur communauté.

 

Les gouvernements africains, en particulier ceux des pays les plus touchés par les IST comme l’Afrique du Sud et le Nigeria, investissent dans des campagnes de sensibilisation. Pourtant, ces efforts sont loin de suffire pour inverser la tendance. Le financement de ces programmes reste largement insuffisant, tandis que l’accès aux préservatifs, notamment dans les zones rurales, est souvent limité.

 

En parallèle, les programmes d’éducation sexuelle complète, bien que cruciaux, sont encore trop peu mis en place. En Afrique du Sud, les campagnes de santé publique peinent à capter l’attention des jeunes, qui sont souvent plus influencés par les médias sociaux et les modèles culturels occidentaux.

 

Afrik.com