Malgré une santé un peu fragile, l’ancien dirigeant de la transition a un agenda des plus chargés du côté de Paris où il a posé ses valises en septembre 2016. Très adulé en France, le général Sékouba Konaté a rencontré, il y’a une dizaine de jours, dans le très huppé 16e arrondissement de Paris, le natif de Dakar, avocat et conseiller politique, en l’occurrence Albert Bourgi. Après un tête à tête de plusieurs dizaine de minutes, l’ancien président de la transition s’est adressé à ses compatriotes. Voici son message.
» Je suis un général, j’ai été formé pour défendre mon pays d’une manière qui ne laisse souvent aucune place à la subtilité. C’est la politique qui m’a enseigné l’art de la subtilité et de la diplomatie. Loin de ce que j’ai pu apprendre et mettre en pratique en défendant d’autres libertés par la force.
J’aime mon pays et j’aime ce qu’il devient. J’aime cette jeune démocratie que j’ai vu naître, que j’ai fait naître et vous-même me connaissez. Vous savez que je ne suis pas un homme qui cherche le devant d’une tribune à me gargariser de mots inutiles. J’ai été appelé par l’Histoire une fois, j’ai été l’homme d’une réconciliation difficile, mais prometteuse. Et qui a finalement tenu ses promesses. Je suis fier de voir ce que j’ai, ce que nous avons créé ensemble croitre et perdurer.
Parce que la morale et la vertu sont la base de toutes les lois, elles ne laissent pas la place à la duplicité et l’hypocrisie.
Nous avons œuvré pour que règnent la morale, la vertu et l’égalité, nous avons œuvré pour qu’enfin nous soyons maîtres de notre destin, qu’enfin nous puissions nous unir derrière une démocratie et une politique et des hommes qu’elle verrait et ferait éclore.
Souvent les armées prennent par force ce qu’elles n’ont aucune légitimité à obtenir.
Nous n’assisterons pas à la destruction de ce que nous avons tant attendu et chéri. Nous retournerons faire face à ce manque de morale, de loyauté et de probité s’il le faut.
La Vertu des Grands Hommes est un habit solennel, tissu de hautes vertus morales, d’abnégation et de courage.
Plus jamais, aucun homme ne se dressera désormais face à ces valeurs qui nous unissent, face à ces qualités qui ont fait de nous et qui font de nous ce que nous sommes.
Notre combat est incessant et nous n’aspirons pas au repos.
Vive la République
Que Dieu bénisse la Guinée ! »