Guinée : Vaste opération de restructuration dans les secteurs minier et industriel

Le gouvernement guinéen intensifie sa stratégie de réforme économique avec une série de mesures drastiques touchant simultanément les secteurs minier et industriel. Cette offensive réglementaire marque une nouvelle étape dans la politique de restructuration économique menée par les autorités.

Dans une démarche qui s’inscrit dans la continuité des actions menées depuis mai dernier, le département des Mines a annoncé le 15 juillet la révocation de 45 permis d’exploitation aurifère. Cette décision, formalisée par arrêté ministériel, concerne exclusivement des entreprises spécialisées dans l’extraction d’or.

« Ces concessions réintègrent automatiquement le patrimoine national », précise le texte officiel. Les préfectures, communes et services déconcentrés du ministère ont reçu instruction de veiller à l’application stricte de cette mesure.

Cette nouvelle vague de révocations porte à plus de 445 le nombre total de permis retirés depuis le début de l’année, couvrant divers minerais stratégiques incluant la bauxite, l’or et le diamant.

Parallèlement, le secteur industriel n’échappe pas à cette restructuration. Le 17 juillet, le ministère des Petites et Moyennes Entreprises a ordonné la cessation d’activité de plus de 1 700 unités industrielles, accompagnée du retrait immédiat de leurs produits du marché national.

Cette mesure frappe principalement les producteurs d’eau minérale, segment particulièrement visé par cette campagne de régularisation. Les entreprises concernées devront procéder au rappel de leurs produits déjà commercialisés.

Ces décisions convergentes illustrent la volonté gouvernementale de reprendre le contrôle sur les secteurs économiques stratégiques. Les autorités semblent privilégier une approche de reconcentration des activités extractives et industrielles, dans un contexte de transition politique.

Sékou Sylla