Marerinya: un militaire abattu par les bandits

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Un militaire froidement abattu, des blessés graves parmi les agents de sécurité, et plus de 390 millions de francs guinéens emportés, c’est le bilan d’une attaque à main armée, perpétrée par un groupe de bandits qui s’est déroulée dans la nuit du lundi à mardi 28 Aout, dans la société de granite Kouawi à Koniakhori, dans la sous-préfecture de Maferinyah.

Informé, le Préfet de Forécariah, Colonel Mohamed 5 Camara, accompagné des responsables des forces de défense et de sécurité, des officiers de la police judiciaire de Forécariah, de Kindia et les agents de la brigade de Recherche et d’investigation de la Gendarmerie, s’est rendu sur les lieux pour les premières enquêtes, mais aussi, prendre le corps et les blessés en charge.

C’est avec consternation et tristesse que les responsables et travailleurs de la société de granite Kouawi se sont réveillés dans la matinée du mardi à Koniakhori, suite à l’attaque de leur base-vie par un groupe d’assaillants lourdement armés.

Dr Naman Sissoko, interprète de cette société, explique les pertes qui sont enregistrées après cette attaque : « Les chinois et les travailleurs, sommes très perturbés et terrorisés. Nous avons de pertes humaine et matérielle. L’un de nos agents de sécurité, caporal-chef Amadou Sidibé, a été assassiné et ils ont blessé un autre gardien au niveau de la tête qui est actuellement sous traitement. En espèce d’argent, ils ont emporté plus de 390 millions francs guinéens. La perte morale est incalculable », a-t-il déploré.

Pour sa part, Mamadou Alpha Diallo, l’un des gardiens de cette société et rescapé de cette attaque nous raconte les faits : « Nous étions au portail en train de préparer le thé jusqu’à 2 heures du matin. Comme il était presque 3 heures, nous avons pensé qu’il ne peut pas y avoir de problèmes maintenant. Nous sommes rentrés pour se reposer. Quelques minutes, les bandits nous ont attaqués, ils m’ont tabassé, puis attaché tout mon corps avant de tirer deux balles à mes côtés ».

Et de poursuivre, « Après ils ont attaqué aussi mon collègue caporal. Ce dernier a posé la question à ces bandits en ces termes « Pourquoi voulez-vous nous tuer ? » Ce sont ses derniers mots, avant qu’il ne soit tiré par ces bandits. Je voulais crier à l’aide, mais je ne pouvais pas, car j’étais attaché ».

Le jeune caporal qui a été froidement abattu par les assaillants, relève d’une unité basée à Télémelé. Moralement touché, son père biologique se dit surpris d’entendre qu’il soit abattu à Maferinyah en assurant la garde d’une société.

« Ils m’ont informé à 7heures qu’ils ont abattu mon fils à Maferinyah. Je n’ai jamais été informé qu’il travaille ici. Je sais que son unité, c’est à Télémelé », regrette, le père du défunt, Capitaine Sidibé, du bataillon Autonome des Troupes Aéroportées.

De son côté, le Directeur préfectoral des Mines et de la Géologie de Forécariah, Abdoul Karim Dioubaté, a regretté ces attaques répétées sur les sites d’exploitations minières : « C’est un regret que nous constatons tout ce qui se passe à Forécariah. Il faut que l’Etat nous appuie pour mettre fin à cela. Nous constatons fréquemment ces attaques au niveau des sociétés minières ».

Abdoul Karim Dioubaté, a fait mention au cas de la situation de Senguélén : « nous sommes dans une situation à Senguélén. C’était la communauté face à la société et cette fois-ci, c’est un groupe de bandits qui vient attaquer la société. Pratiquement c’est déplorable, ce n’est pas une bonne image pour le pays et pour la préfecture ».

 

Après les premières enquêtes sur les lieux du drame, le corps et les blessés graves ont été transportés à l’hôpital préfectoral de Forécariah.

 

AGP