La mort d’un enfant, arraché à la vie dans l’enceinte même où il était censé être en sécurité, voilà une tragédie qui glace le sang. Mais lorsque les circonstances de la disparition d’Ismaïla BALDÉ, un jeune élève d’une école privée de Wanindara, se drapent d’un voile opaque de contradictions et de silences assourdissants, la douleur se mue en une rage légitime.
Ibrahima BALDE, le père de cet enfant fauché trop tôt, refuse catégoriquement la version édulcorée et incohérente servie par la direction de l’établissement, criant haut et fort sa conviction d’une tentative d’étouffement scandaleuse !
Ce jeudi 1er mai 2025, la voix brisée mais déterminée d’Ibrahima BALDE a résonné, appelant à un sursaut de justice. Face à la perte incommensurable de son fils, il exige des autorités une enquête digne de ce nom, une investigation qui ne se laissera pas berner par des narrations opportunistes et des omissions suspectes. La vérité, rien que la vérité, est son seul et unique cri de guerre.
Le récit parcellaire et contradictoire distillé par l’école ne fait qu’attiser la colère du père. Les murmures poignants du voisinage, évoquant une chute brutale depuis un étage élevé, le deuxième pour certains, le troisième pour d’autres, contrastent violemment avec la fable édulcorée d’une simple chute dans les escaliers, présentée par une direction étrangement prompte à minimiser.
« Pour moi, la version du voisinage est la meilleure version que celle de l’école », assène Ibrahima BALDE, laissant planer un doute accablant sur la fiabilité des explications officielles.
Mais l’indignation atteint son paroxysme face aux agissements plus que douteux qui ont suivi la découverte du corps sans vie d’Ismaïla.
« Quand il y a un corps dans une école alors que ce n’est pas une mort naturelle, en principe on doit appeler les autorités, la police scientifique ! », s’indigne le père, sa voix chargée d’une colère froide.
Au lieu de cela, un empressement suspect à transporter le corps vers une clinique privée, contournant les protocoles élémentaires d’une mort potentiellement non naturelle. « Pourquoi ils ont nettoyé la scène de crime ? », lâche Ibrahima BALDE, cette question résonnant comme une accusation cinglante.
L’envoi précipité vers une clinique sous-équipée, au lieu du centre de santé local, soulève des interrogations terrifiantes : cherchait-on réellement à sauver une vie, ou à faire disparaître des preuves gênantes ?
Le transfert hâtif, l’absence d’appel aux autorités compétentes, la possible dissimulation d’éléments cruciaux : tout concourt à peindre un tableau nauséabond de tentatives de dissimulation. Le père d’Ismaïla BALDE ne se laissera pas intimider. Son deuil se transforme en un combat acharné pour la justice, pour que la lumière crue de la vérité éclaire enfin les zones d’ombre qui entourent la mort tragique de son enfant.
Il exige une enquête impartiale, une investigation qui ne reculera devant rien pour dévoiler les circonstances réelles de ce drame et punir, si tel est le cas, les responsables de cette perte inacceptable. La mort d’Ismaïla ne doit pas rester un mystère impuni.
Minkailou Barry