Le paysage médiatique malien est secoué par l’arrestation et l’incarcération de Seydou Oumar Traoré, promoteur de la Radio Baoulé. Le journaliste a été interpellé le dimanche 25 mai 2025 à l’aéroport international Modibo Keita de Bamako, alors qu’il rentrait d’une mission à Kidal en compagnie du ministre de la Défense et des Anciens Combattants, le général Sadio Camara.
Selon nos confrères du media en ligne malijet, Il a été placé sous mandat de dépôt le lendemain, et son procès est programmé pour le jeudi 10 juillet 2025.
L’arrestation de M. Traoré fait suite à des accusations de « violente attaque » envers le chef de l’État guinéen, le général Mamadi Doumbouya. Des sources concordantes indiquent que ces propos sont considérés comme une violation flagrante des principes déontologiques et des lois régissant l’exercice du journalisme dans de nombreux pays, y compris au Mali. Ce cas est d’autant plus notable que Seydou Oumar Traoré est connu pour sa proximité avec la junte malienne au pouvoir. Toutefois, cette allégeance apparente n’a manifestement pas empêché les autorités d’appliquer strictement la loi, même à celui qui est perçu comme l’un de leurs soutiens. Cette action pourrait signaler une volonté du gouvernement de Bamako d’affirmer l’impartialité de sa justice et le respect des cadres légaux, quelle que soit la position politique de l’individu.
Cette affaire soulève des questions cruciales sur la liberté d’expression et les limites de la critique journalistique dans la sous-région. L’incarcération de Seydou Oumar Traoré intervient dans un contexte où les relations entre États sont parfois tendues et où la régulation des médias est un sujet de débat permanent. Les observateurs attendent avec intérêt le déroulement du procès du 10 juillet, qui pourrait établir un précédent quant à la manière dont les autorités maliennes traitent les critiques transfrontalières émises par les médias nationaux. Cette affaire met également en lumière l’importance du respect des codes de conduite professionnels et des législations nationales pour les journalistes, même lorsqu’ils abordent des sujets sensibles impliquant des figures politiques étrangères.
La rédaction