Guinée : Des hommes d’affaires à la solde de leurs intérêts poignardent la liberté de la presse 

0
52

En Guinée,  une menace sourde  plane au-dessus de la liberté de la presse. C’est une pratique nauséabonde qui gangrène le paysage médiatique : des hommes d’affaires prêt à tout, dépourvus de la moindre fibre journalistique, s’accaparent des groupes de presse dans le seul but de servir leurs intérêts mercantiles au détriment du professionnalisme.

Ces prédateurs en costume-cravate ne sont pas là pour informer ou éclairer le débat public ou défendre les valeurs démocratiques. Non ! Leur dessein est bien plus obscur : instrumentaliser les médias et les journalistes comme de vulgaires outils de propagande au service de leurs ambitions financières. Ils osent dicter ce qu’ils aiment et veulent entendre en confondant honteusement un groupe de presse avec un groupe folklorique à leur botte.

Quelle foutaise ! Quel affront ! Quel coup de poignard dans le dos de cette liberté si chèrement acquise au début des années 90, au prix de luttes acharnées et de sacrifices incommensurables par nos aînés!

Allons-nous rester les bras croisés, laisser ces marchands du temple piétiner notre héritage si précieux ? Jamais !

La loi L002, garante de l’exercice de la profession de journaliste et du fonctionnement des médias, doit se dresser comme un rempart infranchissable contre ces dérives.

Que dit-elle de ces patrons imposteurs qui veulent pervertir la mission sacrée de la presse ?

Des gardes fous urgents et efficaces doivent être érigés pour empêcher ce scénario funeste où l’information est soumise aux caprices d’intérêts privés.

Qu’ils transforment leurs officines en tribunes pour leurs affaires, en scènes pour leurs courtisans, mais qu’ils ne touchent pas à notre liberté ! Le journaliste digne de ce nom a des principes, des valeurs.  Il n’est pas une marionnette destinée à chanter les louanges de qui que ce soit.

Le moment de vérité approche. Leurs masques tomberont, aussi sûrement que la pleine lune  dans le ciel nocturne. La censure ne passera pas par les vrais journalistes, ceux qui ont le courage de leurs opinions et les preuves de ce qu’ils avancent.

La loi doit être implacable : extirper ces patrons « douteux » de la liste des investisseurs médiatiques. Un journaliste informe, il critique, il alerte, il contribue à l’éveil citoyen. Il n’est pas un instrument de propagande pour satisfaire les démarches d’un homme d’affaires à l’affût de marchés ou de gros contrat avec l’Etat.

Le journaliste,  le vrai, ne danse pas au son des flûtes et des tambours pour célébrer les conquêtes mercantiles d’un patron. Rien ne fait mal ou plus mal  que lorsque quelqu’un qui est dépourvu de toutes fibre journalistique impose sa pensée mercantiliste à un journaliste qui a plus de dix ans d’expérience sa façon d’analyser l’actualité politique.  Çà ne passera pas!

Il est impératif que la loi définisse clairement les limites de l’implication d’un patron de presse non journaliste dans le contenu éditorial. Faute de quoi, c’est l’essence même du journalisme qui risque de s’éteindre en Guinée.

Affaire à suivre, et la vigilance est de mise !

La rédaction 

 

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici